"le 1er space opera classé X" totalement cheap et sublimé par des dialogues et une VF improbable.

L’intrigue se déroule en l’an 2080. 3 superbes créatures (Milky Way, Star Babe & Twinkle Toes) accompagnées de Bobby un gorille (un ersatz de Chewbacca) travaillant pour l'Agence Spatiale Mondiale sont chargée par leur capitaine Marvelous d’une périlleuse mission intergalactique. Aux commandes de leur vaisseau "Orgasme", les trois femmes doivent se rendre sur la planète Phallus et user de leurs charmes afin de récupérer un microfilm renfermant les codes secrets de missiles braqués sur New York avant de se rendre sur la planète Anus pour détruire les fameux « missiles à hautes turbulences » (ressemblant à des verges turgescentes).

A ne pas confondre avec Sex Wars (1985) de Bob Vosse, Star Babe (1977) serait, à en croire la jaquette VHS, "le premier space opera classé X", un film porno Sci-Fi complètement cheap, s’inspirant fortement du premier opus de la saga Star Wars (La Guerre des étoiles - 1977) sorti la même année. Le film fut édité en VHS sous le titre de "Les Guerrières du Sexe" et pour la petite anecdote, ce film a été réalisé / scénarisé par une femme, du nom de Ann Perry (mais crédité sous le pseudonyme de "J.G.").

L’originalité du film réside dans son histoire abracadabrante et ses dialogues à mourir de rire. Des répliques complètement pompeuses, pseudo-scientifiques, qui ne veulent rien dire et dont les actrices pigent que dalle à ce qu’elles débitent, rendant les scènes encore plus drôles qu’elles ne le sont déjà. Pire, par moment, on jurerait que les doubleurs ont pris l’initiative d’inventer tout un charabia « Star Babe, tu as vu ? Le transmetteur sidéral capte des messages codés de la planète Phallus. C’est normal, il surveille la 69ème galaxie. » ou encore « Vous devez actionner le dispositif 4 973 821 B. Vous avez 4 minutes pour contacter le champ magnétique d’Anus. »

On devine aisément une absence de budget et des décors recyclés provenant de précédentes productions. Les décors sont kitch, les costumes bas de gamme, l’absence d’effet-spéciaux sera remplacé par des stock-shot de l’espace. La B.O. de son côté, tourne en boucle si bien que l’on a la même musique pendant 80min.

Les scènes de sexes quant à elles sont absurdes, les nymphettes du vaisseau "Orgasme" débarquent sur la planète Phallus et se rendent dans un bar à alien (clin d’œil à Star War et la cantina de Chalmun, sur Tatooine), où les protagonistes sont tous grimés en alien (du moins, que le haut du corps et la tête, par contre, en dessous de la ceinture, ça reste des humains comme vous et moi, à savoir deux jambes & un service 3 pièces). Autre clin d’œil à la saga de Georges Lucas, quand un Stormtrooper & Dark Vador apparaissent et participent à une scène de triolisme.

Autre point fort du film, le doublage VF qui s’avère aussi WTF que le film en lui-même, aucune intonation ou émotion dans la voix des trois femmes, idem pour le capitaine, rendant les scènes d’autant plus absurdes et drôles que peut l’être le cultissime Eaux Sauvages (1979). Une curiosité à voir sans la moindre hésitation, c’est drôle et tellement naïf, très seventies, dans la même veine qu’Alice in Wonderland: A Musical Porno (1976).

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« - Milky Way, comment va-t-on s’en sortir ?
- Cela ne me surprend pas, l’intensité des rayons magnétiques et unidimensionnels coupe la fission des émetteurs atomique.
- Essaye la réfraction-magnétique, mais ça me parait difficile. »

« - Star Babe, tu as vu ? Le transmetteur sidéral capte des messages codés de la planète Phallus.
- C’est normal, il surveille la 69ème galaxie. »

« - Au bout du compte, as-tu trouvé les plans ?
- Impossible.
- Eh bien, ne cherchez plus. J’ai trouvé les plans.
- Tu les as trouvés ?
- Eh oui, dans un trou de balle. »

« Vous devez actionner le dispositif 4 973 821 B. Vous avez 4 minutes pour contacter le champ magnétique d’Anus. »

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