Après la mort de Spock (voir l’épisode précédent), le capitaine Kirk (William Shatner) reçoit la visite de son père (Mark Lenard), qui lui apprend que Spock a sans doute transféré son esprit dans le corps d’un membre de l’équipage. Pour réunifier le corps et l’esprit, l’équipage de l’Enterprise doit retourner sur la planète Genesis, où le corps de Spock avait été envoyé. Mais pour cela, ils vont devoir agir dans l’illégalité la plus complète, le commandement interdisant tout accès à la planète, instable, qui risque de s’autodétruire…
On avait fini par s’attacher aux personnages, malgré l’inégale qualité de leur interprétation, mais là, il est bien difficile d’accrocher à ces péripéties, tant elles paraissent artificielles. L’interprète de Spock lui-même étant passé derrière la caméra pour mettre en scène cet épisode, on aurait pu penser qu’il aurait su prendre toute la mesure (assez limitée, certes) de la saga, mais il renforce encore davantage son aspect de série B médiocre.
En effet, si les acteurs ne sont pas tous mauvais, les méchants klingons sont particulièrement caricaturaux… à l’image du scénario, un peu original mais souvent prévisible, et des dialogues, d’une platitude constante, à l’exception de deux ou trois réflexions humoristiques. Il est d’ailleurs dur de ne pas penser (mais en pire) aux bandes dessinées de notre enfance (charmantes, par ailleurs) comme le Scrameustache, qui poursuivait un but et visait un public quelque peu différent de Star Trek…
Ici, le comique semble tout-à-fait involontaire, et on n’est pas sûr de rire au bon moment. Il faut dire que la cérémonie religieuse sur la planète Vulcain ne pourra être appréciée qu’avec une bonne dose de second degré, et ce n’est malheureusement qu’un exemple. De même, les scènes de combat sont d’une indigence que n’égalent que les dialogues. On en vient à se demander si Spock n'aurait pas mieux fait de rester enterré là où il était…