Espérant profiter d'un bon moment de divertissement par le biais de ce nouveau Star trek, je me préparais à voyager dans les nébuleuses les plus lointaines de la galaxie.
Las ! L'ennui n'a pas tardé à poindre devant tant de clichés et un scénario tellement insipide. Car si nébuleuses il y eut, elles se situèrent dans les rebondissement abracadabrantesques qui émaillèrent ce navet.
Attention spoilers !
Après une introduction déjà ridicule où le capitaine Kirk échappe par téléportation d'une horde de créatures, voici que l'Enterprise se voit bien mal en point face à un essaim de vaisseaux manifestement supérieurs en termes technologiques. Arrivés sur une planète (à l’atmosphère respirable, c'est une chance inouïe quand même !), les survivants vont commencer par des incidents des plus burlesques. Spock qui se fait soigner avec un fer chauffé à blanc (bien entendu, pas de trousse de soins dans des navettes de secours dans ce futur très technologique !), le mécano qui rencontre une elfe des plus débrouillardes qui le prend sous son aile sans le connaître. D'ailleurs, elle répare à elle seule (!) un immense vaisseau crashé depuis des décennies. Une antique moto dotée d'un moteur à explosion trouvée dans ce vaisseau (!!) va servir au capitaine Kirk sur une planète aux rochers acérés (c'est encore du bol que des chemins soient tracés jusqu'au campement des méchants) pour perturber les aliens juste armés de fusils lasers...
A ce stade, j'étais bien dépité et espérais une fin rapide, d'autant que le jeu des acteurs est bien insipide et les relations qu'ils développent extrêmement superficielles.
Bon, la façon dont les gentils atomisent les méchants à la fin est aussi absurde que tout le reste du scénario, il existe donc vraiment une continuité réelle dans la médiocrité.
Je soulignerai toutefois la qualité des masques qu'arborent les créatures non humaines, un beau travail de la part des maquilleurs qui est malheureusement gâché par la mise en scène pitoyable.
Au final, sous des oripeaux trop courants d'effets spéciaux flamboyants et un galimatias pseudo scientifique permanent pour justifier des rebondissements sans queue ni tête, ce film tente sans succès de faire oublier un scénario aussi invisible qu'un atome et des interactions quasi inexistantes entre les personnages (tout le monde semble s'être calqué sur Spock en termes de non expressivité).
Un film de science-fiction de plus navrants alors qu'existent tant d'histoires extraordinaires dans ce domaine sur les étagères des bibliothèques. Il n'y a pourtant qu'à se servir !