Le fan dans ce tome menacé...
Ce premier épisode, tant attendu après les IV, V et VI qui nous ont fait rêver, ne pouvait que décevoir. Quand un film génère une telle attente, il ne peut complètement satisfaire son public.
C'est donc dans une subjectivité totale que je lui accorde un crédit que d'autres films du même acabit n'auraient sans doute pas eu. A l'instar de beaucoup qui ne sont plus des enfants, Jar Jar Binks m'a insupporté puis, après 8 visionnages, je me suis accoutumé à lui et il parvient même à me faire sourire, ce que j'aurai cru impossible au départ. Qué brutali !
Alors certes on trouve des maladresses (le coup du gros poisson mangé par un plus gros 2 fois de suite, pourquoi ?), les dialogues sont parfois un peu enfantins et j'ai toujours trouvé que Dark Maul mourrait vraiment trop bêtement. Mais quelle ambiance tout de même !
Les décors sont à tomber par terre et chaque planète possède un style immédiatement identifiable, les tenues et les coiffures de la reine Amidala sont juste somptueuses. Les chorégraphies de combats au sabre laser sont vraiment bien exécutées et les batailles spatiales ou la course de pods haletantes. Le bestiaire de Star Wars est inégalé et il possède une variété quasi infinie.
Et puis franchement, les films de science-fiction (comme les films fantastiques), sont souvent conçus comme des séries B quand ce ne sont pas des niveaux de séries Z. Le nombre de nanars que recèlent ces genres est impressionnant. Existe-il une autre saga de cinéma de ce niveau ? A ma connaissance, non. C'est bien qu'elle a quelque chose de spécial.
Alors oui il y a l'influence religieuse (la mère d'Anakin qui l'a enfanté sans géniteur ça peut vaguement rappeler quelqu'un) mais on trouve aussi un zeste de sagesse orientale chez les jedis. Oui, la science (l'arrivée des midichloriens) supplante (un peu) la mystique. Oui il y a des personnages ridicules mais d'autres se révèlent très convaincants.
Et puis il y a cette musique de John Williams qui, dès les premières notes égrenées au générique, donne la chair de poule et fait dresser les poils de tout bon fan.
Alors je dis quand même merci Mr Lucas pour cette belle histoire intemporelle qui raconte la sempiternelle lutte du bien contre le mal.