Après avoir revu tous les STAR WARS pour une énième fois, j’en profite pour parler de certains points qui m’ont marqué/dérangé.
Jar Jar Binks, l’autochtone farfelu à la logorrhée constante, exécrable représentant du genre burlesque et du comique de répétition malheureusement. Son rôle principal est d’épuiser psychologiquement le spectateur par la souffrance.
La Force, jusqu’alors présentée comme une entité ésotérique, devient maintenant un élément quantifiable via le taux de midi-chloriens présents dans les cellules. BIM. Tout le côté intangible et spirituel de la Force est balayé par une bête analyse de sang. Pourquoi chercher à démolir un concept quasi mystique (et accepté tel quel) par une pseudo-explication scientifique vaseuse. Que celui qui n’a jamais essayé de saisir la télécommande, de décapsuler une bière ou d’ouvrir une porte coulissante en faisant appel à la Force me jette la première bière.
La course de la Bounta sur Tatouine, véritable démonstration avec ses pod-racers supersoniques, ses participants hétéroclites et surtout le son incroyable des engins. La séquence ne dure que quelques minutes mais est impressionnante sur tous les plans, j’ai largement préféré ce passage à celui de la bataille entre les Gungans et l’armée droïdes. Par contre cette course et ses enjeux sont amenés de manière très nonchalante pendant un repas, voici le dialogue entre Qui-Gon et Anakin retranscrit à la virgule près :
– Non d’un midi-chlorien ! Il faut me faut des pièces pour réparer mon vaisseau mais j’ai pas un kopeck et la jeune servante refuse de se prostituer.
– Détends toi papy, demain c’est la course de la Bounta, (un événement annuel avec des gens venus des quatre coins de la galaxie, personne n’en parle, pas une affiche, que dalle) je suis un virtuose en pilotage et j’ai bricolé dans mon garage le module le plus rapide qui soit. On l’aligne pour la course, tu prends les paris, je gagne, tu récupères ta thune et c’est torché. Bon allez je vais me mettre en pyjama, ah non c’est déjà fait.
– Ok faisons comme ça gamin.
Par contre le mec ne prend pas à moitié ses paris, tout de suite dans la surenchère, je veux ça ça ça et ça et t’iras aussi bien te faire foutre si le morveux gagne ; un vrai flambeur ce Qui-Gon.
En fait on part d’un élément anodin qui va ensuite avoir des répercussions capitales (affranchissement d’Anakin) car c’est le destin du ‘héros’. En revoyant le film j’ai trouvé que c’était un peu facile comme corde de sortie mais le résultat m’a scotché donc je ne vais pas me plaindre plus que ça.
La reine Amidala et ses alias, qui doit s’habiller de manière neutre les jours de carnaval j’imagine, souveraine de Naboo, représente l’archétype de la princesse en détresse (mais qui sait se démerder un peu quand même.) Equivalente de la princesse Leia selon les standards 2000 – le directeur de casting ne s’est pas planté, le bougre – elle doit lutter pour libérer son peuple de l’oppression et découvrir qui tire les ficèles.
Amidala : 1 – Leia : 0 R.I.P Alderaan
Le conseil Jedi, constitué de tout un tas de types bizarres qui glandent de manière concentrique, ils discutent et prennent des décisions. Leurs capacités au combat ne seront quant à elles mises en exergue que dans les deux opus suivant. On sait ainsi que l’ordre Jedi suit de près les agissements de la République et qu’ils peuvent être amenés à intervenir sur des missions politiques – le litige avec la fédération du Commerce – et font donc parti intégrante du système. (Genre c’est pas un groupe d’asociaux sociopathes reclus dans un temple moisi sur une quelconque lune dans la bordure extérieure). C’est cet épisode aussi qui introduit le mode de fonctionnement des chevaliers Jedi/padawans aisni que celui des Siths:
Toujours par deux ils vont, ni plus ni moins, le maître et son
apprenti.
Maître Yoda à propos des témoins de Jéhovah.
Paye ta galère si y’en a un des deux qui a un accident de bus ou qui fonce dans un soleil, faut tout se retaper.
Dark Maul, incarnation dichromatique du côté obscur, au faciès rouge (pour la puissance) et noir (pour la darkitude) et le tout agrémenté de cornes. Tu sens que le type vient pas te vendre des assurances. Le gros George aura juste préféré lui octroyer un double sabre laser au détriment de la parole. Ce qui finalement fonctionne puisqu’il n’y a pas de tergiversations et qu’on enchaîne avec un ultime affrontement haletant et bien chorégraphié. Mr Maul est suffisamment balèze pour tenir tête aux deux Jedis simultanément, et il faudra que Qui-Gon se fasse terrasser pour qu’un Obi-Wan furieux vienne à bout de son ennemi (qui devait probablement faire des photos panoramiques à ce moment-là).
Finalement ce premier épisode de la prélogie est plutôt réussi (je suis obligé d’entraver ma conscience pour écrire cette phrase parce que je sais qu’au fond de moi STAR WARS c’est juste génial), on renoue avec l’univers de la saga originelle sans être plongé dans un contexte de conflit immédiat (ce qui arrivera crescendo par là-suite). Les bases sont posées, Dark Vador n’en est encore qu’au stade de rejeton et connaissant la suite c’est toujours agréable de découvrir comment cette situation va empirer pour en arriver au point de départ de l’épisode IV (je pars du principe que l’ordre de visionnage est… enfin bon vous m’avez compris, les autres au bûcher). Et les musiques sont grandioses comme à l’accoutumée du coup ça passe tranquille.