Je suis un homme très original: j'ai décidé de revoir tous les Star Wars avant la sortie du 7ème opus. Le tout dans l'ordre chronologique.
Je suis tombé sur tellement de critiques assassines que voilà, mes doigts tapent frénétiquement sur mon clavier sans que je puisse les contrôler. Je ne suis pas ce qu'on appelle un grand fan de Star Wars outré de voir qu'on crache sur un de ces bébés, mais plutôt l'élu qui apporte l'équilibre à la force. Ou un mec qui apprécie simplement ce film et souhaite le défendre. Un peu.
L'acteur principal est crédible (si) : un jeune gamin prétentieux mais au fond innocent, une tête à claque (surtout pour un maître jedi en charge de son éducation) et un jeune homme romantique pour une reine déchue. Pas encore charismatique, le personnage se construit (et les cheveux vont pousser pour le rendre plus badass). Le film est partagé entre cette romance (regardez l'affiche...), qui est cette part importante du personnage qui servira de base à sa peur/folie (avec l'épisode de la mère, ou "je n'ai pas le contrôle malgré mes super pouvoirs, je peux perdre un être aimé"), et l'enquête d'Obi Wan qui fera avancer l'intrigue et apportera des éléments aux origines de la première trilogie. C'est bien balancé, pas d'overdose ni de l'un (scènes à l'eau de rose) ni de l'autre (action boum boum paf).
Après pour Yoda... Le bon côté est que son combat est spectaculaire et surprenant, le mauvais c'est évidemment que c'est aussi crédible que "Jar Jar est un Sith". De même pour le caractère du personnage, très grave ici, limite sénile 20 ans plus tard (j'ai calculé, ces 20 ans c'est 2,22% de sa vie). On va dire que ces 20 ans isolé de tout lui ont tapé sur le ciboulot, et qu'il ne peut que tout donner que quelques minutes.
La suite en vrac par rapport à certaines choses que j'ai lu et où mon avis diffère:
Amidala retourne sur sa planète pour se sentir utile en cas de besoin, elle n'a jamais eu peur du danger. Elle évite juste la plupart du temps d'être prise directement pour cible, d'où des sosies et son arrivée incognito sur Naboo.
l'histoire d'amour entre Anakin/Amidala est crédible. Oui c'est niais à en vomir des cœurs en barbe à papa, mais c'est comme la plupart des histoires d'amour, quand tu aimes tu sors parfois des phrases à la con, et le pire c'est que l'autre aime. Oui ça n'a rien à voir avec la relation de la précédente trilogie, mais autant éviter le déjà vu, et on souhaite montrer ici deux personnes sur la même longueur d'onde : deux têtes de mules avec de grands objectifs (meilleur jedi/avenir de son peuple). Les deux ont ces grands objectifs qu'ils ne peuvent abandonner et en même temps s'aime intensément, d'où cette souffrance qui déchire ces deux êtres.
l'armée de la Fédération du commerce est créée pour que la République accepte de mettre en place une armée encore plus puissante. Face à la menace on en vient a certains extrêmes (pleins pouvoirs accordés, entrée en guerre), la stratégie du Sith est en place. Une façon de contourner les Jedi et de les avoir en traitre plus tard.
les Jedi garantissent la paix, donc en cas de menace avérée ils interviennent. La république c'est la paix et la démocratie, il faut la défendre, d'où leur intervention dans l'arène. Sinon les jedis planteraient simplement des fleurs.
Anakin évolue : la perte de sa mère lui fait comprendre qu'il ne contrôle pas tout (la mort) malgré ses capacités hors du commun, il prend alors conscience qu'il n'est pas encore "assez puissant" et va donc en vouloir plus par la suite. Il développe de forts sentiments pour Padme, ce qui deviendra de toute évidence sa faiblesse (transfert de la mort de sa mère) et sera la source de ses futures souffrances. Il tue des innocents pour la première fois (des femmes et des enfants) et développe la colère et la haine des autres et même un certains sentiment de supériorité ("ce sont des animaux" qu'il égorge). On apprend d'ailleurs qu'il a des tendances à la dictature "bien faite" mais ne se voit pas à la place du dictateur mais d'un second. En bref on passe de l'enfant innocent aux premiers éléments qui feront de lui Dark Vador.
Jar Jar est présent pour apporter une certaine légèreté et de l'humour à l’œuvre (beaucoup moins ici que dans le précédent volet). Pour ma part je le trouve accessoire mais il ne m'a pas dérangé autant que ça. Au contraire dans cet épisode sa gaucherie est mise à contribution : c'est lui qui vote les pleins pouvoirs en se faisant manipuler par le chancelier. Lynchez-le.
Voilà, je respecte chaque avis, dont le miens, donc le voici.