Star Tour - Episode IX
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J'ai une question ami lecteur, apprécies-tu l'humour ?
Es-tu sensible à la contractions douces de tes zigomatiques ? Aimes-tu te livrer à de grandioses éclats de rires de manière totalement gratuite sans réfléchir au pourquoi du dit rire ?
Si oui, alors fonce visionner Star Wars IX, tournant réel et assumé de la série du Space Opera un peu pataud à la comédie nanardesque auto-parodique.
Car oui, si on a un peu l'esprit libre, quelques grammes dans le sang et une tendance facile à la déprime (et crois moi bien lecteur heureux, c'est mon cas), Star Wars IX fait rire.
Star Wars IX fait rire parce qu'il n'essait même plus d'être un film, mais tout juste une très longue et coûteuse réflexion circulaire qui ne se paie même pas le luxe de l'auto-suffisance.
Si tu ne connais rien à Star Wars, tu ne comprendras rien à Star Wars IX et tu verras un remake pataud de l'ultime arc narratif de la saga Harry Potter (si tu ne connais rien à Harry Potter, je ne peux rien pour toi).
Si tu connais Star Wars, tu verras un pot-pourri de tous les précédents métrages de l'illustre saga Disneyo-Lucasienne, dans lequel aucune saveur ne peut au final être précisément discernée.
Ce qu'il y a de formidable avec Star Wars IX, c'est qu'il vient de prouver que rien n'est éternel dans une société où l'inertie semble être devenue la règle physique première du champ du mouvement.
Rien n'échappe à Hollywood, rien ne lui survit, même pas Star Wars, série mythique aujourd'hui pleinement constitutive de nombreux imaginaires collectifs autour du Globe.
Aussi irréaliste que cela me paraisse, Star Wars s'est pété la gueule.
C'était prévisible pourtant, mais que ça arrive si tôt me laisse un peu sur le cul.
Regarder la maintenant complète nouvelle trilogie équivaut dans le domaine de la glissade comique à observer une vieille dame sortir faire les commissions un jour de gel, valdinguant à plusieurs moments en retrouvant à chaque fois l'équilibre avant de lamentablement s'écraser la gueule par terre, finissant ainsi le nez dans la gadoue et le cul en l'air.
Si je ne suis pas fan de Star Wars (et fan de peu de choses en somme), je sais l'influence que cette saga a eu sur mon inconscient, sur mes représentations, sur mes goûts etc ... Et je ne m'attendais pas à ce que sa chute en grande pompe réussisse quand même à m'atteindre d'une certaine manière, à m'affecter même, mais pas négativement.
La chute d'un tel colosse m'inspire même plutôt un sentiment d'immense joie, d'un immense espoir même: rien n'est trop grand, rien ne tiendra éternellement, tout finit par s'effondrer si on pousse suffisamment fort, si on s'y met tous.
Et alors, les barrières s'effriteront comme les règles de la force que le film envoie valdinguer avec une aise déconcertante, même choses pour les enjeux du film précédent, même chose pour l'intérêt du spectateur.
Ici Star Wars déconne, Star Wars est raide torché et risque d'avoir du mal à se relever, parce que d'une certaine manière, que ce film ait été le coup final ou non,
Star Wars est mort,
Vive Star Wars !
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Créée
le 23 déc. 2019
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