Star Tour - Episode IX
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Après SW VII qui n'apportait pas grand chose et SW VIII qui dérangeait presque, voici enfin venu le temps de la rédemption des scénaristes et des réalisateurs : le bouquet final, l'immense conclusion d'une saga qui a fait rêvé des générations de fans dans le monde entier.
Voici (roulements de tambour) Star Wars : L'Ascension de Skywalker !
Whaou, quelle claque : les moyens n'ont pas été ménagés.
SW IX, c'est comme une voiture de collection : ça en jette beaucoup tant que tu ne roules pas avec.
Quelque chose ne va pas. La preuve : je suis incapable, six mois après, de me souvenir de la trame du film, à part que des personnages vaguement intéressants doivent trouver une clé pour trouver une carte pour trouver une planète. L'action est pourtant au rendez-vous, c'est visuellement splendide, parfois même intense et fort, il y en a pour tout le monde (vraiment tout le monde ; pourtant, "qui trop embrasse mal étreint", dit le proverbe apparemment inconnu chez Disney).
Des combats, de l'émotion, de la lumière, de la noirceur, de l'amour (ou pas), la quête, des voyages spatiaux, une tempête, des rayons laser, la Force, on va finir par croire que le film dure 8 heures.
Non, c'est bien concentré. Tellement concentré que le principal écueil du film se voit comme le premier bouton d'acné d'un adolescent : le scénario rempli d'incohérences. Promis, à certains moments, on en compte une toute les trente secondes.
Ce n'est la faute à personne, mais franchement... Tant de catastrophes auraient pu être épargnées en réfléchissant un peu plus. Personnages inutiles, scènes foireuses, twists grotesques. Bordel de merde les gars, qu'est-ce qui se passe ?
On a l'impression qu'à chaque étape de la construction du scénario, parmi cinq ou six possibilités pour répondre à un problème, les scénaristes ont choisi soit la plus facile soit la plus stupide. Jamais la plus futée ni la plus risquée.
Autre problème : au moment de voir le film, j'ai ressenti à de très nombreuses reprises une impression de déjà-vu. Comme si les scénaristes avaient bouffé à tous les râteliers des blockbusters des années 2010 pour en faire une synthèse.
Le spectacle est au rendez-vous, mais l'intelligence a été perdue en route.
SW IX, c'est le joueur de poker qui frime en étalant sa quinte flush, mais qui a confondu l'As de pique avec un 2 de carreau.
Il ne manquait pas grand chose, mais la carte absente est précisément celle qui fait tout le jeu.
Au final, un beau divertissement. Hélas.
Créée
le 20 mai 2020
Critique lue 138 fois
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