En 2012, Disney rachète Lucasfilm, et annonce la mise en chantier d'une nouvelle trilogie "Star Wars", tout en jetant à la poubelle l'univers étendu de la franchise, afin d'avoir les coudées franches. Ainsi, "The Force Awakens" se déroule 30 ans après l'épisode VI, et nous fait suivre un nouvelle génération de héros, devant affronter une puissance militaire héritée de l'Empire Galactique.
Ayant de très lourdes responsabilités sur les épaules, J.J. Abrams a cherché à prendre le contrepied de la prélogie. Exit les très nombreuses scènes d'exposition, les intrigues politiques, ou le numérique à foison. Cet épisode VII joue la carte du divertissement, avec un scénario sans temps mort, de nombreuses touches d'humour qui font mouche, et surtout des scènes d'action maîtrisées, qu'il s'agisse de combats de vaisseaux, de croisements de lames laser, ou de fusillades. On apprécie par ailleurs les belles images, et les effets visuels réussis.
Côté acteurs, on prend beaucoup de plaisir à revoir Carrie Fischer, Mark Hamill, et surtout Harrison Ford reprendre leur rôle. Mais les nouveaux arrivants se font également remarquer : John Boyega est poignant et amusant en fugitif, Daisy Ridley campe une protagoniste charismatique et forte, et Oscar Isaac est sympathique en pilote chevronné. Adam Driver incarne quant à lui un méchant avec du potentiel car tiraillé entre deux côtés.
Cependant, les autres méchants ne sont pas très utiles, ou peu imposants (mention à Phasma, clairement là pour vendre des figurines, ou à Domhnall Gleeson qui cabotine en fronçant les sourcils, ayant l'air plus ridicule qu'autre chose). Et l'intrigue s'avère être un quasi remake de celle du "Star Wars" de 1977, évitant pratiquement toute prise de risque pour embrasser un académisme désarmant, sans vraie nouvelle idée (30 ans après, les X WIng affrontent encore les TIE fighters !). Si bien que, couplée avec un rythme effréné, l'intrigue a parfois du mal à faire passer les émotions, et contient quelques invraisemblances. Au final, un bon divertissement mais sans envergure, et des points négatifs qui malheureusement s'alourdiront dans le final de cette postlogie...