Mis à part que c'est un copier-coller du premier, on ne peut pas dire qu'il ait la même ambiance fraîche, ouverte, candide, rêveuse, humouristico-dérisoire (digne d'un poème doux-amer sur ce qui ne se produira sans doute jamais, comme les interactions entre robots : en lieu et place d'une autre galaxie, on aurait tout aussi bien pu dire un autre univers...), j'en passe et des meilleures... Tout dans les six premiers Star Wars respire le fantastique des comics, grotesques pour un adulte, plus vrais que vrais pour un enfant. Car grotesque, pas tant que ça : cela reflète une aspiration à se libérer du carcan du quotidien, cette pulsion est si forte qu'elle nous ferait avaler des couleuvres... et c'est d'ailleurs bel et bien ce qui se passe quand on se met à croire aux théories du complot, sauf qu'ici, cela reste d'un inoffensif enfantin. Se libérer du quotidien avec une ferveur puissante mêlée d'espoir, à moins que ce ne soit du désespoir. Une complainte nostalgique de sa propre naissance, venue des tripes de celui qui ne croit pas en dieu. Un rattachement. Un fondu. Bref, une mythologie, quand les Anciens n'avaient pas encore reçu la visite de Jésus et qu'on pouvait, qu'on avait la liberté de se créer des dieux. De nos jours, on attend le seul fou qui se créera un dieu : l'Antéchrist. Quelle joie que La Bible. [sarcasm alert] On en trouve pourtant qui font de la Bible quelque chose d'aussi jubilatoire que Star Wars. Avec un dieu aussi colérique et intransigeant, on est loin du compte. (à moins que les frères Winchester existassent, référence à la série TV géniale Supernatural) Dans le fond, Star Wars est un mythe, mais un mythe qui ne prend pas au sérieux, qui se questionne lui-même, et nous-mêmes.
Vous l'aurez compris, ce navet intersidéral, dans pas un autre univers, dans pas une autre galaxie, dans pas notre monde mais seulement dans le porte-monnaie de Disney, ne se questionne jamais, se prend bien trop au sérieux et est ridicule dans tous ses aspects. Une insulte. Les huiles de chez Disney qui ont refusé le script du vénérable Lucas, je ne le dis pas mais je le pense. Vous êtes des connards.