Se déroulant tout de suite après Le retour de la Force, on assiste à la rencontre entre Rey et Luke Skywalker tandis qu'en parallèle, le Premier Ordre se met à poursuivre la Résistance, ou ce qu'il en reste...
Pour cet épisode, Rian Johnson a voulu donner un coup de pied dans le ronron de Star Wars, mais c'est au prix d'en renverser beaucoup. On note déjà qu'il y a plus d'humour, ne serait-ce que dans les petites bestioles nommées Porgs, qui font des têtes ahuries quand elles hurlent, ou dans les sous-entendus, qui sont d'ailleurs irrésistibles. Et c'est le grand plaisir de retrouver enfin Mark Hamill en tant que Luke Skywalker, et il faut dire que l'acteur en impose, aussi bien dans son humour pince-sans-rire, que dans ses silences où l'on perçoit une forme d'autorité naturelle.
Mais c'est surtout dans son scénario que le film surprend, avec pas mal de réponses, alors que le 9e épisode n'est pas sorti, à des questions longtemps mises en suspens, des morts assez étonnantes, au point que le grand final de la saga Skywalker laisse place à beaucoup d'interrogations, et tant mieux.
Les idées visuelles sont là aussi, avec une planète où le sable représente du sel rouge, et un moment vraiment magnifique, sans aucun son, qui est presque un hommage à du Gravity durant ces quelques secondes d'apesanteur. On voit bien que Rian Johnson a voulu poser sa patte, sans oublier les nouveaux personnages, dont ceux interprétés par Laura Dern, Benicio Del Toro ou Kelly Marie Tran.
Je ne vais pas rentrer dans l'histoire, pour ne pas dire certaines choses qui m'ont un peu déçu, mais il y a une scène en particulier qui m'a vraiment gêné, car ça fait vraiment faux, y compris dans un univers comme Star Wars. Indice ; apesanteur.
Malgré cela, et une musique de John Williams en mode pépère, ça reste toujours un vrai plaisir, mais je crois bien préférer les vieilles pantoufles de l'Episode VII.