Premier long-métrage d'animation à être proposé en 3D et toujours inédit en France, Starchaser fut un sacré bide à sa sortie en 1985 et ce en dépit de puissantes qualités hélas assombries par des défauts évidents. Écrit par un habitué de dessins animés TV tels que "Pac-Man" ou encore "Les Minipouss" et réalisé par un directeur de production de films animés dont c'est l'unique long-métrage, The Legend of Orin narre les péripéties d'un jeune esclave partant à l'aventure aux côtés d'un contrebandier et d'un robot pour sauver son peuple du joug d'un terrible tyran dans une galaxie lointaine, très lointaine...
Vous l'aurez saisi, la principale tare du film — et ce pourquoi il fut démoli à sa sortie — reste évidemment sa ressemblance frappante avec la trilogie Star Wars sortie quelques temps auparavant. Que ce soit Orin le héros ingénu et son épée magique, Dagg le contrebandier charmeur et bourru, Silica la robote sexuée ou encore la Princesse Aviana, les personnages semblent tout droit sortis de l'univers imaginé par George Lucas. Pourtant, aussi faible et peu inspiré soit le scénario, le film baigne dans une atmosphère plus adulte qu'il n'y parait, parfois même assez violente et effrayante (la rencontre avec les Man-Droids dans une forêt lugubre n'est pas à mettre devant des yeux en bas âge).
Un brin longuet mais nanti d'une excellente animation, de décors et créatures parfois bigrement originaux et d'un rythme dans l'ensemble soutenu, Starchaser vaut assurément le coup d’œil en dépit de passages plus ennuyeux et de certains dialogues parfois gnan-gnan mais reste dans l'ensemble une agréable surprise à découvrir.