Ah Star Crash de Luigi Cozzi, euh.... Lewis Coates pardon c'est mieux d'américaniser son nom.
Luigi est fan de SF depuis tout petit, c'est mignon mais par contre qui a osé lui donné la réalisation de ce film, c'est simple tout mais vraiment tout est à côté de la plaque.
Les effets visuels clairement pompés de Star Wars sorti 1 an plus tôt vont de potables à absolument dégueulasses (Et la full HD ne lui a pas rendu service pour les incrustations devenues ultra criardes).
Les acteurs sont en roue libre et ne semblent pas toujours plus concernés que ça, Caroline Munro (James Bond Girl) surjoue et enchaine les sourires crispés, Marjoe Gortner lui est totalement habité dans l'excès et le surjeu le plus extrême et ridicule, Joe Spinell (Maniac) nous joue le pire méchant de l'histoire de la SF en cabotinant à mort et David Hasselhoff fait plus dans la sobriété mais manque de charisme.
Le scénario et les dialogues sont bien pétés et n'ont aucun sens la plupart du temps, on aime ajouter des mots "SF trop cools" comme atomique, intersidéral, dimensionnel totalement superflus et incompréhensibles dans le contexte. OK dans SF il y a fiction mais là on ne respecte même pas les éléments d'incrédulité les plus élémentaires, mentions spéciales aux capsules balancés par les fenêtres du vaisseau ennemi laissant sortir des soldats qui continuent tranquillement le combat, sans ni être aspiré dans le vide ni manquer d'air.
L'écriture des personnages est totalement bancale, leur réactions manque de logique. Je pense à Akton qui vit dans un vaisseau aux côté d'une nana à la tenue plus provocante qu'une pute à Halloween (Luigi a vu Barbarella c'est sur) mais que ça n'émoustille pas plus que ça (même si on croit comprendre qu'il est dans la Friend Zone), la scène de sa mort est d'ailleurs le summum du nawak et du non sens. Ensuite Le robot de la bande, qui psychologiquement ne ressemble pas du tout à un robot est une espèce de mix entre C3PO énervant et un soldat classique. Et enfin le comte Zarth Arn est une sorte de méchant basique vu par un gamin de 5 ans, bref c'est un foirage en beauté.
On pourrait également écrire un livre sur tous les éléments scénaristiques naïfs, débiles et incohérents du film, je ne vais donc pas les lister mais il faut avouer que cet amas d'erreurs d'amateurisme est un vrai plaisir coupable, toutes ces erreurs le rendent extrêmement sympathique, reste à comprendre comment il est passé au ciné en France, je suppose que l'explosion de la StarWarsploitation a rendu les distributeurs moins regardants sur le produit final. Reste une anomalie qui fait mieux passer la pilule, à savoir le sublime soundtrack de John Barry (Compositeur principal de James Bond), il aurait pu servir un très bon film mais non il restera à jamais attaché au plus gros nanar intersidéral de l'univers ;-)