Nous avons là un des meilleurs nanars space-opéra, ni plus, ni moins. Au niveau de l’histoire c’est très classique et ça pompe Star Wars sans vergogne : des contrebandiers en fuite dans l’espace se retrouvent mêlés à une lutte entre un tyran galactique et la résistance où interviennent des robots et un personnage aux pouvoirs mystérieux… Visuellement c’est à peu près la même chose, il suffit de regarder le look du robot et du sabre laser pour s’en convaincre…
Oui, mais si l’on prend le film pour ce qu’il est, c’est-à-dire une copie pas cher, un Star Wars du pauvre, il recèle plein de bonnes choses, jusqu’à en devenir une petite pépite cinématographique. Déjà comme dans tout bon nanar, certains passages sont tellement ridicules qu’on reste ébahi devant l’écran. Tel que la scène où l’on envahit le vaisseau des méchants à coup de vaisseaux-missiles en papier mâché et qu’étrangement casser des fenêtres ne cause aucun effet (alors qu’on est dans l’espace quand même…).
D’autre part, le film développe une esthétique personnelle, l’équipe faisant preuve d’une science du bricolage assez ahurissante. Le carton n’a jamais été aussi bien utilisé que dans Starcrash ! Cela donne au film un côté Flash Gordon encore plus prononcé que chez Lucas, avec un petit clin d’œil à Harryhausen pour l’animation des robots.
Au niveau des personnages on est bien gâté : Caroline Munro assure une prestation d’actrice à la hauteur de son costume et le jeu de David Hasselhoff est à l’égal de sa coupe de cheveux… rien que pour eux le film mérite d’être vu ! Mais n’oublions pas le robot-Darkvador qui a sûrement le meilleur rôle du film : suivre Caroline Munro partout et de près.
En bref, s’il faut adopter un certain état d’esprit pour apprécier Starcrash à sa juste mesure, ce qui est sûr c’est qu’il reste bien supérieur à la nouvelle trilogie Star Wars aka Mickey dans L’Espace. Et oui, eux, ils ont oublié de faire appel à Caroline Muro !
Critique à retrouver ici : https://whitelodge.fr/2017/12/10/starcrash-le-choc-des-etoiles-luigi-cozzi/