S'il y a des films que je n'ai pas connu, ce sont tous les space opera pré Star Wars. Et pourtant, il y en a entre Barbarella et le Trou Noir mais je n'en connais pas des masses. Si on tape Space Opera sur Google, ce sont surtout les plus récents : Les Star Trek, John Carter, Stargate, Serenity, Albator (oui Albator c'est 78 les enfants). Le seul que je connaissais vraiment avant ce film est cette zederie de Flash Gordon (vraiment sympathique comme nanar). Maintenant, je peux en compter 2 avec Star Crash un sommet de ringardisme et de nanar que je vous recommande.
Le cinéma de Luigi Cozzi
C'est assez difficile de dire à quel point c'est mauvais sans se remettre dans le contexte. En effet, l'esthétique n'est en rien en désaccord avec ce qui se faisait à l'époque, même si on a des maquettes de vaisseaux spatiaux, des couleurs et des effets qui ne veulent rien dire (n'est-ce pas les hologrammes dans la main d'Akton). Des robots clairement fake ou personnages vraiment cosplayés comme ... Elle (un robot qui s'appelle Elle. Tout est normal !). Des scènes d'actions assez molles si elles ne sont pas brouillonnes et une mise en scène sans relief et qui parfois ne veut rien dire. Je ne parle pas du début vraiment pompé sur l'introduction de Star Wars et vraiment mal placé (pourquoi faire tout une introduction avec des soldats qui se battent puis mettre le carton introductif après). Bref, le film est plat au niveau de sa mise en scène. Quant à la musique, elle est bonne en soit (en même temps prendre le John Barry des James Bond, fallait pas s'attendre à une mauvaise musique), mais elle ne donne aucun peps au niveau des scènes. Elle est purement décorative. Le nanardisme vient grandement des personnages.
Caroline Leia
L'héroïne du film est sans contexte Stella Star alias Caroline Munro (à savoir, la méchante de l'Espion Qui M'Aimait). Elle est la plus présente des personnages et il s'agit d'une aventurière recherchée pour...je ne sais pas. Amie d'Akton, elle essaye d'être une femme badass mais le personnage est beaucoup hésitant de ce coté là. Par contre, là où je suppose cela a du énerver plus d'un, c'est la tenue vestimentaire. Si au départ, elle a un vêtement sexy assez échancrée, elle est carrément en tenue minimaliste dès son évasion avant d'être bien plus habillée dans la dernière partie du film. Et si cette tenue n'avait rien de bouleversant au début des années 70 (toutes les héroïnes spatiales étaient à moitié à poil)...bah Star Wars est passé par là et nous livrait une princesse Leia badass et féminine, sans le coté sexy. Du coup, gros coup d'autocensure en plein milieu de film.
Akton (Marjoe Gortner) est un cas à part. C'est vraiment le Luke Sjywallker/Han Solo du pauvre en Gary Stu. C'est un bandit qui possède de grands pouvoirs qu'on ne connaît pas...mais qui meurt avant la fin, balançant des phrases limites prétentieuses sur la destinée. Mais le jeu outrancier de Marjoe Gotner fait qu'on ne s'ennuie pas du tout en le voyant (surtout avec cette coupe)
Autre personnage à la coupe sublime Simon (David Hasselhoff pré-K 2000) n'apparaît qu'à la fin du film et ...remplace Akton en faite. Très rapidement, il devient le héro et c'est pile à ce moment que Stella devient plus habillée; c'est comme si le réalisateur avait décidé de réaliser un tout autre film en plein milieu. Et à part qu'il soit le fils prisonnier de l'empereur...son personnage est juste fade dans la mesure qu'il ne sert qu'à la fin du film.
Le comte Zarth Arn (Joe Spinell) est grosso modo le Darth Vader du film, mais en plus cabotin. Il est plus proche de l'empereur Ming du film Flash Gordon, mais en moins sobre dans son jeu. Evidemment, il n'a pas le sens de menace de Vader, ni l'autorité intimidante de Tarkin.
Et ...Christopher Plummer en Empereur. Si le film est nanar, la vue de l'acteur dans ce film est d'un triste tant il fait le minimum syndical.
Une histoire hommage...mais quand même nulle
L'histoire est grosso modo l'histoire de Valérian & Lauréline (pas le film faut pas déconner) version Luigi Cozzi. Et oui, le film a l'air très en automatique et ne se renouvelle pas au niveau de la musique. Le problème est que l'histoire est d'un banal incroyable. Et pourtant on sent l'envie de faire un bon film de s.f. Mais l'histoire est hélas sans profondeur et il faut attendre un moment afin de comprendre ce qu'est Star Crash. Bref, pas grand chose pour lui, à part quelques barres de rire suivant l'esthétique et le jeu des acteurs.
Bon nanar
Star Crash est un film devenu culte à cause de son nanardisme, mais qui reste cool en restant dans le second degré. Il est nanardesque et drôle tout le long et vraiment fake. Le seul élément triste est la présence de Christopher Plummer dans le film mais à part ça, il s'agit d'un nanar qu'on adore. Un film que je conseille de voir d'un oeil amusé mais aussi afin apprécier un film de science fiction par forcément réussi mais vraiment cool