Starfish: Archétype du ciné indé

Vu en ayant un petit coup de barre eh bas le film ne m'a franchement pas aidé à rester éveiller!


Le réalisateur A.T. White nous plonge au cœur de l'histoire d'une jeune femme en deuil dont la perte de sa meilleure amie la plonge dans une infinie tristesse et pour surmonter cette dernière elle décide de se réfugier chez elle, histoire de rester métaphoriquement encore un peu avec elle.


Pendant ce temps là, la fin du monde éclate et les mystères de celle-ci peuvent trouver un écho aux enregistrement cassettes de la défunte à l'attention.


Le film traite du deuil, du chagrin, de la culpabilité du survivant et d'une mélancolie des moments passés et nous montre comment certaines personnes font leur deuil dans une situation qui est pour eux juste la fin du monde.


Le film s'essaie à tous les styles (animé, clipesque, horrifique, surnaturel, complotiste, abstrait, …) et se montre très (trop) contemplatif provoquant un assez grande difficulté à se mettre dans les bottes du personnage et être impliqué dans le récit.


Etant donné que le métrage est dédié à une personne, on peut aisément dire que c'est une œuvre personnel, parlant de facto à un nombre restreint d'individus.


Cependant, une œuvre personnel n'en fait pas nécessairement un bon film.


Par exemple, je ne saisis pas pourquoi ce métrage dure 1h41 tant il est lent, contemplatif et par certaines formes redondants. Il est selon moi largement possible d'enlever 30 mins du métrage sans gêner la compréhension et le message véhiculé mais bon.


Dans son exercice, le réalisateur se perd dans une certaine forme d'esthétisation inutile archétypal
du ciné indépendant pour faire passer son message (sa peau de Loup qu'elle porte, c'est pour dire que c'est une louve solitaire; le passage méta où on l'a voit sur un plateau de tournage du film Starfish-parfait cliché de ciné indé- pour dire que c'est le film de sa vie,...)


In fine, si la note d'intention du réalisateur dont c'est le premier film est louable, son exécution est largement perfectible tant A.T.White cherche à prouver quelques choses en multipliant les métaphores-peu évidentes- les tics narratifs de sa branche et cette volonté de ne pas forcément avoir construit une histoire (le film cherche avant tout à faire passer une émotion).


Pour finir sur une note positive, l'actrice Virginia Gardner qui apparait sur TOUS LES PLANS (j'imagine même pas la difficulté du tournage) nous livre une prestation remarquable et très solide.


A éviter si vous êtes fatigués et pourquoi pas pour les plus téméraires

lugdunum91
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le 13 nov. 2020

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