Quand j'ai vu Stargate pour la première fois, j'avais 6 ans. C'était l'une des premières fois que je me rendais au cinéma et ma tension était palpable. Pour moi j'allais voir un film de grand, un film qui n'était pas vraiment pour moi mais qui me donnait terriblement envie.
Je connaissais rien au cinéma, je ne savais pas ce qu'était véritablement les effets spéciaux, je n'avais jamais vu Kurt Russell en Snake Plissken, je n'avais jamais vu James Spader jouant dans des films aux saveurs érotiques. Je ne savais pas qui était Roland Emerich et encore moins qu'il allait nous distiller tout un tas de films catastrophes discutables.
Je n'étais qu'un enfant qui va au cinéma pour s'évader, pour découvrir d'autres univers magiques. Et c'est principalement la que Stargate est une réussite. Avec sa porte des étoiles, il nous envoi en compagnie de guerriers et d'un chercheur naif dans un monde peuplé de pyramides, de dieux mystiques et de peuples asservis.
Etant un petit garçon vous m'en voudrez pas de ne pas avoir vu à travers ce film une allégorie de la guerre en Irak et l'image d'une Amérique triomphante venant montrer aux ignorants ce qu'est la liberté.
Moi je me suis vu traverser une porte en compagnie de solides amis pour découvrir un monde mystique, palpitant et effrayant.
Je me suis vu combattre dans des tombeaux et des déserts arides. Me battant avec un rien face à leurs lasers et leurs vaisseaux spatiaux.
Eclatant ces prétendues dieux avec mes amis aux meilleurs répliques de films.
"Mes respects à Toutankhamon ducon"
Ce monde si enivrant fera donc l'objet d'une série. Un programme qui mettra tout une génération devant la télé le soir sur M6.
Bien évidemment j'ai beaucoup moins aimé que le film autant parce qu'elle était franchement moyenne que parce que j'étais trop fier d'avoir vu l'oeuvre originale avant tout le monde.
Cette oeuvre est donc un amour d'enfance. Un film dans lequel j'ai frissonné, révé d'un autre monde, découvert des mythes anciens. Et comme Daniel, j'ai une folle envie d'y rester.