Impertinent, drôle mais aussi gore, Starship Troopers vieilli décidément bien...

Starship Troopers est l’un des films références de Paul Verhoeven, et je n’irai pas prétendre le contraire ; si Total Recall m’avait laissé de marbre, ce long-métrage-ci du cinéaste m’enchante à chaque visionnage, de par divers point et une certaine fascination encore vivace.

En effet, l’univers pourtant assez simpliste mais futuriste et à un certain degré horrifique (très nuançable), qui nous est présenté ici est à mon sens très bien imaginé et attractif ; pourtant on retient au final de ce film une tendance très prononcée pour la mise en dérision d’un système fédéral mondial emplit de vices, rappelant qu’une seule superpuissance n’est pas un bien, loin de là …

Starship Troopers véhicule donc tout du long un message malin et amusant, tournant avec brio au ridicule ce fameux système dont les maîtres mots sont l’abnégation et le sacrifice de soi au profit de la Fédération…

De ce fait bon nombre de situations et de comportements nous paraissent aberrants, tout en conservant une dose d’humour plus ou moins perceptible.

Sur le fond ST est donc excellent, voire même jouissif de par ses nombreux attributs, et on ajoutera que ce film bénéficie de très bons effets spéciaux (le budget était là) ; concernant les points négatifs on peut se raccrocher au préalable au scénario probablement pas assez élaboré, mais qui transmet avec réussite son message…

Du côté des interprétations on reste dans le couci-couça, d’autant plus que certains personnages sont assez irritants (non je ne vise pas Denise Richard…).

En bref ST est un petit bijou de science-fiction, un film mémorable à dévorer sans retenu (si l’on est pas entomophobe), qui continue de très bien vieillir et offre son lots de scènes cultes.