La 5ème roue du carrosse

Je ne sais pas pourquoi je m'acharne à vouloir retrouver le plaisir d'un Starship Troopers lorsque seul le premier opus est, et restera le point d'orgue d'une saga qui n'aurait jamais dû en être une.

Partant la fleur au fusil en cliquant sur l'affiche de Starship Troopers : Traitor of Mars (merci Netflix), je gardais un léger enthousiasme à l'idée de retrouver les amis Johnny Rico, Carl Jenkins, ou encore Carmen Ibanez. Enthousiasme qui fut vite anéanti en voyant ce qu'il est advenus des visages bien connus des héros d'il y a plus de 20 ans...

En soi, on finit par s'y faire ; question de droits à l'image, j'imagine. Mais qu'il est parfois désagréable d'avoir l'impression de voir évoluer des personnages de Metal Gear Solid dans un univers que l'on affectionnait tant jadis !

Tout n'est pourtant pas à jeter dans ce long-métrage d'animation ; respect des thèmes musicaux, de la société militariste dépeinte, Arachnides hauts en couleur (j'aurais aimé voir, ceci dit, de nouvelles espèces, étant franchement trop habitués aux Guerriers et aux Plasmas (étant donné que le roman d'origine "Étoiles, Garde-à-vous !" ne compte pas moins de 15 variétés d'Arachnides différentes !). Beaucoup critiquent l'animation lourde et pataude des personnages, mais je la défendrai ici car il m'a semblé finement réfléchi de nous immerger à l'intérieur des armures qui doivent être d'un poids exécrable, rendant tout déplacement difficile.

L'univers de Starship Troopers est absolument immense et fascinant. Donc forcément, difficile de faire mieux que ça avec un budget que j'imagine moindre... Une suite "directe au film d'origine", selon Shinji Aramaki, qui restera dans les cartons.