Bon ok le titre de ma critique est naze mais il me fait bien rire quand même. Voilà ça c'est évacué. Maintenant le plus important : le film. Quelle fraîcheur ! Quelle bouffée d'air ! Je dois dire que j'avais très peur en lisant le synopsis du film quant au style qu'allait adopter Destin Cretton pour traiter ce sujet. Il aurait été facile de sombrer dans un misérabilisme que les films indés américains aiment tant. En fait, c'est un véritable coup de force qu'entreprend le réalisateur. De ce film ce dégage une bienveillance et une tendresse au combien touchante, sans tomber dans l'excès. Le jeu des acteurs est très bien dosé, mené par une Brie Larson au sommet de son art.
Son personnage, Grace, s’est forgé pour accomplir sa tâche une personnalité volontaire, solide, énergique, qui contraste avec son apparence frêle. Elle est devenue la colonne vertébrale du centre, le repère, celle que l’on respecte absolument sans avoir besoin de la craindre, celle en qui même les plus mal en point parviennent à conserver leur confiance. En charge d'un centre d'accueil pour adolescents en difficultés, Grace va voir son quotidien basculé à l'arrivée d'une jeune pensionnaire qui lui rappelle terriblement son adolescence.
Le lien qui s'établit entre Grace et Jayden devient le révélateur d'une souffrance secrète que chacun, autour d'elles, a déjà éprouvé.
L'expérience de Destin Cretton y est pour beaucoup dans son approche du sujet, ayant lui-même été éducateur auprès "d'enfants abîmés" comme ceux du film. Cretton filme avec son cœur et cela se ressent. Ils nous transporte littéralement dans l'inconscient des enfants et nous fait ressentir ce qu'ils peuvent affronter comme difficultés. Et ça c'est très fort.