Katsuhiro Otomo fait parti de ces réalisateurs japonais connus au niveau international, comme peuvent l'être Miyazaki ou Oshii ; à ce titre, il ne peut se permettre de décevoir. Et pourtant, j'avoue avoir été moyennement emballé par Steamboy.
Visuellement, son créateur l'a voulu très abouti. Et s'il est vrai que certains décors sont somptueux – certaines mauvaises langues pourraient dire « tape-à-l'œil » – tout n'est pas d'égale qualité : il y a des ratés, et l'animation n'est pas irréprochable. Néanmoins, certaines séquences valent véritablement le détour.
Le scénario peut se diviser en deux parties, d'une heure chacune : la première est là pour proférer un message stéréotypé sur la science et son usage, la seconde n'est qu'une longue scène d'action, qui finirait presque par devenir agaçante et grand-guignolesque. Il y a beaucoup de non-dits sur la science employée – le principe du ballon lui-même est incompréhensible – et d'ailleurs, beaucoup de ce que l'auteur fait passer pour de la science n'a pas une once de crédibilité.
Je médis sans doute beaucoup, mais dans l'ensemble, Steamboy est à peine divertissant. Il vaut avant tout pour certains visuels et les scènes de voltige, ce qui ne suffit pas à en faire une réussite.