Heureusement il y avait Marina Foïs

Insupportable cinéma bourgeois. Une nouvelle démonstration de cet article de Frustration. Et gnagnagna l'individu est atomisé, et gnagnagna les idéaux ont perdu… Écrit dans une fumée éthérée de superficialité mondaine. Oui c'est autobiographique, oui c'est les années 80, super, ça nous fait une belle jambe. Ça n'a aucun intérêt ni pour le récit, ni pour la réal : la diégèse se situerait dix, vingt, trente ans plus tard, ou aujourd'hui, aucune différence.

Les dialogues sont plats, les monologues internes pires. Si la courte focale est utilisée à l’excès, elle est en plus parfois conservée dans des plans larges, sans que ça ai de sens à première vue. Le montage est haché, la caméra tremblante, sans aucune raison. Si c'était juste pour les scènes de boîte, mais non, c'est perpétuel. Laissez nous respirer s'il vous plait. La réal fait téléfilm, la musique d'époque n'évoque pas grand chose en dehors de l'iNtRoSpEcTiOn… Ah si, une jolie séquence à la guitare très folk au milieu. Trop courte.

On ne croit pas une seconde à l'origine modeste du personnage principal. En plus on lui met Benjamin Biolay en père précaire. C'est pas une blague. Alors pour compenser on a droit à la "caution Marina Foïs" (ou parfois la "caution Karine Viard"), pour nous rappeler l'existence des prolos. Bon après, heureusement qu'elle était là pour jouer (elle au moins) et me faire rire avec sa répartie cinglante de mère désabusée et dépressive en instance de divorce.

- Je sais ce que je veux faire après le bac. Y a une fac de danse ça peut être super.

- Bah y a pas besoin de faire une école pour être pute.

Magique.