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Annoncé dans un premier temps comme une collaboration Sorkin/Fincher - papas de « The Social Network » - le biopic de Steve Jobs, co-fondateur d’Apple, suscitait l’intérêt de nombreux observateurs. Mais Fincher claquant la porte, « Steve Jobs » se retrouvait comme orphelin.
C’est donc dans un climat électrique - Fincher out, valse d’acteurs au casting, et Sony victime de piratage - que Danny Boyle reprit le biopic en main. Le réalisateur anglais arrive donc là où on ne l’attendait pas forcément et rend une oeuvre intense à défaut de révolutionner le genre.


Portrait d'un génie complexé


C’est à travers trois moments clés de la vie de Steve Jobs (le lancement du Macintosh en 1984, la parenthèse Next entre 1985 et 1996, puis la présentation du désormais célèbre iMac en 1998), que Danny Boyle nous fait découvrir les différentes facettes de l’icône d’Apple. Parfait petit génie, maitre du cool et bourreau de travail mais hanté par un besoin de contrôle et un complexe d’abandon, Steve Jobs se montre aussi ingrat avec ses collaborateurs qu’avec sa famille, refusant de reconnaitre sa fille et d’aider financièrement la mère de celle-ci.
Son intelligence n’ayant d’égal que sa vanité, tout le monde finit par tourner le dos à Jobs, exceptée la fidèle Joanna Hoffman (interprétée par la géniale Kate Winslet).
C’est dans cette spirale négative qu’on observe Steve Jobs poser les fondations du « monstre Apple » tel qu’on le connait aujourd’hui. On aurait pu espérer que d’autres points soient abordés, comme la genèse de l’iPod ou de l’iPhone.


Taillé pour la course aux Oscars


Michael Fassbender se fend ici d’une solide interprétation du génie à la pomme. Apparence, démarche et silhouette chétive, tout y est, Fassbender s’approprie tout à fait le personnage mais la performance n’est probablement pas assez bluffante pour espérer un Oscar…
D’ailleurs, on peut reprocher au film dans son ensemble - comme à beaucoup d’autres à cette période - de laisser l’impression de sortir d’un moule taillé pour la course aux Oscars et par la même occasion de limiter et brider le talent de Danny Boyle.

jeremy_sollier
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le 16 févr. 2016

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Jeremy Sollier

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