La porsherie

Le Mans est un film sur les voitures et les hommes qui les conduisent. Steve McQueen avait une véritable attraction et fascination pour les pilotes et leur machine, c'est ce qui l'a conduit à produire Le Mans. Ce doc revient sur ce projet et les difficultés de le mettre en œuvre. McQueen ne cherchait qu'une seule et unique chose. Reproduire à l'écran la sensation qu’éprouve un pilote, en ça l’immersion du spectateur est réussi. Les plans et la caméra arrivent à rendre une certaine intensité à l'écran, ils offrent tout un tas de scènes fortes impressionnantes de vitesse et d'accidents. Il faut dire que pour obtenir ce rendu on a pour la première fois placé des caméras sur et dans une voiture. C'est un élément qui apporte énormément à la sensation que cherchait à retranscrire McQueen. Si le doc n'est pas très bien fait, il reste intéressant à regarder, pour voir des images inédites sur le plateau et des rushs du film. Le réalisateur en profite également pour parler de Steve McQueen qui abusait de son statu de star. Il a dit à sa femme que tes tas d'amis venaient le voir des états unis. Ces amis étaient des amies. La libération sexuelle étant passée par là avec le mouvement hippie, l'acteur selon les dires des témoins du documentaire voyait deux filles différentes par jour. Son couple a explosé durant le tournage. C'est aussi durant cette période que l'assassinat de Sharon Tate a eu lieu, McQueen devait être présent lors de cette soirée. Ce qui lui a évité d'être là c'est la rencontre d'une fille, c'est ce qu'il l'a fait allez ailleurs. Comme quoi tromper sa femme ça peut sauver la vie. Cet événement n'a rien arrangé, il a même développé la paranoïa de l'acteur. Qui depuis le drame se baladait en permanence avec un flingue sur lui.

Sturges était le premier réalisateur à œuvrer sur le film, le tournage a débuté alors que rien n'était écrit. La chose était courante et McQueen avait assez de succès pour que les producteurs signent les yeux fermés. Différents scénaristes se sont retrouvé à travailler parallèlement au tournage, mais rien de ce qui était proposé n'allait pour McQueen. Tout le monde voulait une histoire d'amour, mais pas lui. L'acteur était devant la caméra puis une fois ses scènes terminées il passait derrière. Il était partout, certainement dans un souci d'être au plus près de la sensation qu'il voulait reproduire. Mais son omniprésence à finit par créer des conflits avec le réalisateur. Sturges a fini par jeter l'éponge, il a dit être trop vieux et trop riche pour devoir supporter ça. Pas étonnant qu'il ait un gros manque scénaristique quand on regarde le film, puisqu’il n'y a que des voitures qui roulent. McQueen a été très contrarié par le fait que le film Grand prix se fasse et surtout que James Garner y participe. Étant voisin du dessus de Garner, McQueen pissait tous les soirs sur les fleurs de Garner. Il devait se dire, qu'elles avaient une drôle d'odeur ces fleurs. L'acteur s'est également brouillé avec le producteur du film, il ne lui a jamais plus adressé la parole. Tout le monde dit que McQueen était un homme droit, même sa femme. Dommage que les amies rencontrées ne soient pas présentes dans le doc, car elles auraient certainement affirmées qu'il était droit comme un i.
McQueen est mort d'un cancer du poumon, la cause de ce cancer est l’amiante. C'est celui que l'on retrouve dans les combinaisons des pilotes. Les vrais pilotes présents dans le film eux sont toujours en vie, enfin certain. McQueen bouffait peut-être de rage sa combinaison lorsqu'il perdait des courses? Il faudrait creuser et faire un doc là-dessus.