Recherche fils désespéramment
Stitches se clôt sur un post-scriptum faisant mention de cinq cents familles serbes toujours à la recherche de leur nourrisson disparu en 1989 alors que « les temps étaient durs » dans la Serbie...
le 14 déc. 2019
Le remarquable site Cineuropa prétend que Stitches est sans conteste le meilleur film serbe depuis l'excellent Circles (2013) et on peut lui donner raison, même sans avoir vu l'intégralité de la production d'un pays qui exporte peu ses films, surtout quand il n'y est pas question des traumatismes consécutifs à la guerre. Stitches évoque le cas d'une femme dont le bébé a été déclaré décédé à la naissance, au début des années 90. Le film montre l'acharnement de cette mère à démontrer qu'on lui a menti, quitte à passer pour folle, y compris aux yeux de sa famille. Elle n'est pas un cas isolé, d'ailleurs, 500 cas similaires, datant de la même époque, n'ayant toujours pas été élucidés. Stitches est à la fois une étude psychologique très fouillée, d'une sobriété et d'une dignité exemplaires, mais aussi une sorte de thriller où l'on espère que la vérité finira par éclater. Le film de Miroslav Terzic, son deuxième long-métrage, ne quitte pratiquement jamais son héroïne instable, nous faisant douter de sa santé mentale et admirer son incroyable courage dans sa quête impossible pour connaître le véritable sort de son fils perdu. Admirablement interprété par une comédienne de théâtre, ce personnage est d'une fragilité et d'une persévérance absolues donnant le ton d'un film captivant qui a été présenté à la Berlinale 2019. Il mériterait bien de sortir dans les salles françaises mais n'a pas pour l'heure de distributeur, hélas.
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le 7 juil. 2019
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