Story of Ricky
6.6
Story of Ricky

Film de Lam Nai-Choi (1991)

Du grand-guignolesque ouvertement outrancier et de la violence jusqu'au-boutiste.

Ho Lik-Wong (aka "Riki-Oh") est un jeune homme de 21 ans aux capacités surhumaines en arts martiaux, condamné à une peine de prison où il se retrouve confronté à des officiers corrompus.

Adapté du manga éponyme de Masahiko Takajo et Tetsuya Saruwatari, le film de Lam Nai-Choi (à qui l’on doit The Cat 老貓 (1992) ) conjugue à merveille la violence outrancière (d’où sa classification “CAT III”) et le nanar. Un film à ne regarder qu’au second (voir troisième) degré, puisqu’ici, tout est ouvertement caricaturé et la violence grand-guignolesque.

Le film alterne maladroitement les scènes gores d’anthologie

(le rabot qui défigure le prisonnier, le méchant qui se prend la planche de clous au visage, le coup de poing qui éventre Dragon-Idiot, lorsque Tarzan le chef du secteur Est se fait pulvériser le visage à coup de poing, le broyeur industriel de la cantine de la prison, …),

avec des scènes mièvres, pour ne pas dire ringardes (la scène romantique de l'avion télécommandé, lorsque Ricky-Oh sort de sa chemise un train en bois pour le déposer sur la dépouille du prisonnier, quant il siffle avec une feuille ou lorsque Ah-Sa joue de la flûte et danse comme un débile).

Le film n’est jamais avare en scènes grotesques, bien au contraire, il semblerait que les scénaristes se soient donnés pour mission de laisser libre court à leur imagination, comme en témoigne plusieurs scène WTF avec Riki-Oh

(lorsqu'il se rafistole le tendon du bras en faisant tout bonnement un nœud ou quand Ming-Hoi tente de l'étranger avec ses propres boyaux, sans oublier la transformation physique du directeur de la prison).

La galerie de personnages est elle aussi d’une grande générosité et on aura un faible pour le Serpent-Borgne (avec son crochet) s’empiffre dans son bureau rempli de VHS porno.

Côté scénario, là aussi c’est du grand n’importe quoi dont on savoure chaque instant, devant une ribambelle d’acteurs qui jouent tous aussi mal les uns que les autres, quand d'autres cabotinent ou surjouent chacune de leur réplique.

Riki-Oh : The Story of Ricky (1991) 力王 n’est jamais là où on l’attend, le film va de surprise en surprise, extrêmement généreux, aussi bien dans la violence que dans les scènes gores, si le film est foncièrement mauvais (les trucages, les mannequins en mousse et l’interprétation globale), il n’en reste pas moins jouissif à bien des égards. Un film à ne réserver qu’aux aficionados du genre et à ne pas laisser entre toutes les mains…

(critique rédigée en 2012, actualisée en 2024)

http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

Créée

le 9 juil. 2012

Modifiée

le 20 juil. 2012

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RENGER

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