Une histoire de pénétration...

Il y a quelques années, Premiere avait édité un hors série sur 100 films méconnus, et Story of Ricky y figurait. Il fait partie de ce qu'on appelle la Catégorie III dans le cinéma de Hong Kong, pour la bonne raison est que c'est très (mais alors très) violent, au point qu'il fut interdit aux moins de 18 ans. D'habitude, c'est plus destiné aux contenus sexuels, mais là, que nenni, ça bastonne jusqu'à un point inégalé.

C'est tiré d'un manga de Tetsuya Saruwatari, l'auteur de Tough, et ça raconte l'entrée en prison de haute sécurité d'un jeune homme, Ricky, qui a pour lui une force surhumaine, mais aussi cinq balles logées dans son torse. Il va vouloir être le boss des lieux, et découvrir l'univers carcéral empli de pourris dirigeant la prison.
Comme on dit, je suis clairement allé à l'aveugle, me fiant à sa réputation de film méconnu, et il y a de quoi être halluciné devant le résultat, qui ressemble clairement à un manga tourné dans les conditions réelles, avec des morts à tout va, souvent dans des conditions dégueulasses (des amputations, des poings qui pénètrent dans des corps, des visages arrachés, des explosions, des tripes qui servent de corde....), mais c'est tellement surréaliste que j'en ai pris le parti de rire, car enfin, comment croire qu'on peut se recoudre un bras avec des tendons !? Quelque part, on n'est pas loin d'un Hokuto no Ken dans cette violence exacerbée, où le héros semble si invincible qu'il pulvérise la plupart de ses ennemis en un seul coup.

D'ailleurs, il faut dire que les acteurs ne jouent pas très bien, que les trucages sont parfois grossiers (on voit très bien le mur fait en balsa), mais c'est tellement jouissif de voir ça, de voir un film sans aucune limite morale, où tout le monde a l'air déjanté, que je me suis vraiment régalé.