Peter Pan sous LSD

Au tout début des années 70, une gentille illuminée en quête d'un géniteur abandonne sa vieille mère sur un gros mensonge pour aller écrire des contes pour enfants à Londres. Là, après avoir squatté chez une nymphomane, elle va élire domicile chez un tueur en série allergique à toute forme de beauté.

Sur ce canevas improbable de la rencontre de deux folies, la Hammer signe un thriller psychologique et psychédélique au montage volontiers épileptique. Le récit, d'abord risible dans sa forme, finit par installer un trouble et un suspense accrocheurs, jusqu'au dénouement horrifique sonore très efficace.

Une vraie curiosité british, comme un conte cruel sous LSD : le mythe de Peter Pan contaminé par l'angoisse macabre et sanglante de Barbe Bleue, les histoires de notre enfance passées à la moulinette hallucinée et mortifère d'une relecture sanglante.

Cerise sur le gâteau de l'étrangeté : quarante ans plus tard, l'acteur a repris son rôle le temps d'une courte vidéo, entre mini sequel et hommage.