J'avais mis ce film dans un coin de ma mémoire, mais l'avait un peu oublié. Il faut dire que lors de sa sortie j'étais un peu trop jeune pour le regarder (il a été interdit aux moins de 16 ans à l'époque). Même si aujourd'hui certains éléments techniques prêtent à sourire, car ils ont été largement dépassés par la technologie actuelle, le scénario tient encore la route. Le début est un peu long à nous faire entrer dans l'histoire, mais lorsque l'on y baigne, on est mouillé jusqu'au cou. Casting sympa, qui aujourd'hui coûterait une blinde à réunir, un Ralph Fiennes en héros badass, au look assez proche de celui d'un Bradley Cooper avant l'heure, est bluffant, Angela Bassett toujours au taquet, et le reste suit bien l'ensemble. A deux jours de l'entrée dans l'an 2000, un dealer de clips vidéos pour amateurs de sensations en réalité virtuelle va être entraîné malgré lui dans une enquête pour retrouver à la fois l'assassin et violeur d'une de ses amies, mais aussi de deux policiers ayant assassinés l'icône rap d'un mouvement de reconnaissance des Noirs. Vu dans le climat actuel, le film résonne curieusement fort (James Cameron, qui en a écrit le scénario, s'est beaucoup inspiré de l'ambiance autour de l'affaire Rodney King). La réalité virtuelle, aujourd'hui en plein boum, prend aussi un sens réaliste, même si la technologie présentée dans le film tient du futuriste (casque envoyant au cerveau des ondes électro-magnétiques capable de faire ressentir toutes les sensations) et vieillotte (boîtier avec bouton "PLAY", qui fait très magnétoscope ou walkman). Bon film, qui nous amène à réfléchir sur la société et la vie que nous voulons dans le futur. Sans doute un peu long à démarrer, mais bien ficelé quand même.