Straw Dogs par Florian Bodin
Remake d'un classique avec Dustin Hoffman, Straw Dogs ou Chiens de Paille va nous narrer l'histoire d'un couple venu habiter au fin fond de la campagne sud-américaine. Malheureusement pour eux, le coin est rempli de dégénérés. N'ayant pas vu l'original, c'est l'occasion d'avoir un oeil neuf sur la chose.
Et même si je pense que le film est relativement respectueux de l'original, il faut avouer que c'est quand même peu passionnant voire même ennuyeux. En fait le souci vient surtout du fait que la tension que tente d'imposer le film ne marche pas vraiment. On est bien sûr souvent inquiets en voyant les bouseux du coin péter un plomb mais rien de plus. Pas de malaise particulier. Bien heureusement le casting joue de manière assez juste, en particulier James Marsden (Cyclope dans X-Men) qui arrive parfaitement à camper deux personnalités différentes.
On suit donc assez mollement un couple dans ses petites disputes pas très intéressantes pendant facilement 45 minutes avant que le scénario démarre franchement et continue dans la durée jusqu'au plan final. Car c'est là le principal attrait du scénario, et même si la tension est peu présente, celle-ci va s'intensifier sur la fin. Le mari si calme et si pacifiste va littéralement péter une durite lorsque les bouseux du coin tout gentils vont aller lui exploser sa baraque, lui et sa femme compris.
J'aime bien ce genre de personnage, qui ne veut jamais se battre ou qui aura peur devant la moindre chose et qui passé un certain cap devient complètement dingue. Ici c'est pareil, et James Marsden l'interprète bien. Il à du mal à se contrôler et sous l'effet de l'adrénaline, il va se surpasser.
Nous donnant par ailleurs une fin véritablement épique à base d'huile bouillante, de clouteuse, de fusil à pompe et surtout de piège à ours, même si on sentait le dernier venir un peu plus tôt.
Ca vire donc presque au sadisme sur la fin et c'est particulièrement jouissif.
Bref Straw Dogs n'est pas un mauvais film, il faut juste passer le cap des 40 premières minutes pour pleinement l'apprécier et sentir la tension se profiler jusqu'à la fin. Il y a bien aussi une scène assez malsaine de viol mais rien de bien gênant quand on à vu ce qu'était capable Gaspard Noé avec Irréversible. La réalisation est sans véritable envergure mais elle est propre et la photographie sur la fin est agréable. Mais on retiendra donc surtout trente dernières minutes ou tout s'enchaîne à vitesse grand V.