Street Trash par manus_one
Je ne m’attends pas du tout à ça lorsque je lance Street Trash sur mon 15 pouces. J’ai vu la bande annonce, ça a l’air barré, la description du film nous fait bien rire, du gore multicolore et des clodos à gogo. J’allume un pétard, ou bien Henri ou Vincent, et le film commence, bien. Je m’aperçois très vite que le montage est complètement pété, mais ça tombe bien, moi aussi. J’hallucine un peu sur les premières explosions de clochards arcs-en-ciel, c’est beau et pop, comme le reste du film, qui est une belle charnière esthétique des eilletises et des naïnetises. Je commence à comprendre qu’il ne va pas falloir chercher de logique au scénario, c’est un enchaînement de scénettes slash saynètes de plus en plus psychédéliques, le monteur continue à être fou, mais je prends mon pied. Je me souviens qu’au début il s’agissait d’un film sur un alcool qui fait fondre les gens, parce que maintenant ce n’est plus du tout ça, le film est devenu une plongée grand-guignolesque et cynique dans l’Amérique des années 80. Je me marre doucement, puis je me pisse dessus devant plusieurs scènes comiques parfaitement orchestrées. Je tripe vraiment bien, ce film est hyper riche, inventif et absurde, tout ce que j’aime, et le pétard me permet de ne pas tiquer sur les maladresses du réa, adolescent. Je retrouve les éruptions d’hémoglobines trippy avec plaisir, et je me demande si le Viper que les pouilleux s’enfilent inconsciemment est juste le trope de l’alcool slash drogue qui pourrissent les quartiers chauds ou si il fait référence au sida. Je regarde la fin avec plaisir, un peu trop enthousiaste sûrement, mais je continue de penser que c’est un super film.
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