Tout comme la Cannon qui faisait deux films sur le breakdance, sans aucune idée de scénario, Only the strong part de la découverte pour le grand public de la capoeira, art martial brésilien venant d'esclaves africains lors de l'esclavage au Brésil durant le XVe siècle.
C'est sur cet art martial qu'a été réalisé ce film, par un habitué du cinéma d'action ; Sheldon Lettich (qui a beaucoup travaillé avec Jean Claude Van Damme), avec comme tête d'affiche Mark Dacascos.


Celui-ci joue un soldat américain démobilisé du Brésil, où il a appris la capoeira, et revient dans son lycée d'enfance pour s'apercevoir que c'est le bordel, des gangs font la zizanie, et il va apprendre à des jeunes combattants cet art, entre la bagarre et la danse, venu d'ailleurs.
Soyons honnêtes, on ne regarde pas Only the strong en espérant voir du Mankiewicz, mais au moins pour que ça cogne ; et de côté-là, on en a pour son argent, Mark Dacascos est un grand artiste qui fait frapper là où ça fait mal. Mais il n'est pas aidé par la réalisation, qui abuse des ralentis pour montrer les sauts, les coups de pieds, et par des combattants qui sont loin d'être des acteurs. Notamment le méchant, celui à queue de cheval, constamment avec un au moins UN sourcil froncé, et qui est ridicule.
C'est aussi terriblement marqué années 1990, avec la présence de coupes mullets, de radiocassettes géants, de téléphones portables qui pesaient une tonne, et de vêtements taillés XXL pour des gens assez minces ; souvenons-nous de Kriss Kross...


Reste Mark Dacascos, que je trouve toujours charismatique, et qui n'aura eu que Christophe Gans avec Crying Freeman pour lui faire jouer autre chose qu'un castagneur. On croise aussi Geoffrey Lewis en tant que professeur désabusé, venant cachetonner d'un air désabusé.
Le film n'a pas trop marché en salles, mais à l'époque JCV-Steven Seagal-Chuck Norris, il a été un carton en VHS, car c'est un film qui défoule en quelque sorte. Cinématographiquement parlant, c'est une autre histoire...

Boubakar
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le 30 oct. 2019

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