Encore un film avec Johnny Depp qui se grime, me direz-vous. C’est pas faux, mais vu l’interprétation qu’il nous sort, on peut lui pardonner ça. En effet, cela faisait un bon petit moment que Mister Depp ne nous avait pas sorti une grande prestation. Certes l’usage de lentille pour rendre le personnage encore plus inquiétant n’était pas forcément des plus utiles voire cela peut gêner certaines personnes, mais bon on peut s’y habituer. Johnny Depp est dantesque dans son rôle et ça fait plaisir de le voir avec ce genre de rôle et surtout cela démontre, pour ceux qui l’oublierait, que c’est un très grand et talentueux acteur, qui ne fait pas, malheureusement pas toujours les bons choix.
Bien que la prestation de Johnny Depp soit plus mise en avant, le reste du casting n’est pas en reste et nous délivre de bonne prestation. Cela fait plaisir de voir, par exemple que Benedict Cumberbatch ne pas se cataloguer à des rôles à la Sherlock Holmes (même s’il est brillant dans ce rôle) et jouer un personnage plus classique. Dakota Johnson sans nous sortir une incroyable prestation est bonne dans son rôle, bien loin de celle qu’elle nous a sorti dans Cinquante Nuances de Grey.
Au niveau de la réalisation, celle-ci est très classique, un peu trop. Bien que Scott Cooper nous délivre de très bons films, on ne sent pas une évolution dans sa réalisation. Il a tendance à ne pas trop prendre de risques. Ce n’est pas non plus honteux, mais ses films peuvent manquer un peu d’ampleur. Et c’est un peu la même chose au niveau du scénario. Je trouve que le film termine trop tôt et qu’il y a des pans de l’histoire de Bulger, qui nous est montré avec des images d’archives et des légendes, auraient mérités un traitement cinématographique si je puis dire.
Pour conclure, Strictly Criminal (quel titre de merde, Black Mass c’est quand même mieux) est très bon polar avec d’excellents comédiens.