Chicken Run

7.5: Chicken Run
Jeffrey et Erin sont un couple éphémère, la jeune femme n'étant pas acceptée par sa belle-famille. Ils rompent quelques jours avant le marathon de Boston auquel participe Erin. Tenant à elle, Jeffrey l'attend près de la ligne d'arrivée. Malheureusement pour lui, son voisin de droite s'avère porter une charge explosive, bombe qui va bouleverser le destin du jeune trentenaire.
Après traque à Boston, un second film sur ce drame de 2013 arrive chez nous. Mais cette fois-ci, nous partageons le quotidien de Boston Stronger, comme il fut surnommé. Sa vie professionnelle minable, sa métamorphose forcée suite à l'explosion et cette impression de poulet rôti, lui qui en fréquentait tous les jours, sans oublier sa famille peu intéressante enchaînant soirées alcoolisées sur fond de base-ball. Et Erin, son ange gardien.
Et Erin est sans conteste le point fort du film. Le traitement de son personnage est admirable et prouve que le vrai Jeffrey, dont le livre inspira le film, tenait à sa Muse marathonienne. Et quelle performance de Tatiana Maslany magnifique (tout comme Jake Gyllenhall du reste).
L'autre point fort est la première demi-heure: il eut été facile de nous montrer une séquence insoutenable tel 127 heures, mais à une seule exception hospitalière, le traitement visuel est bien plus soft que le traitement psychologique et ce traumatisme suscité, illustré par une terrible séquence.
On sera par contre un peu plus sur la retenue quand à la seconde heure où un côté people et quelque peu patriotique version Oncle Sam pourrait exaspérer, même si le traitement affligé aux parents de Jeffrey est très juste, la recherche de la célébrité étant justement mise en accusation. Et finalement, la raison l'emportera.
Se laisse donc tout à fait voir...