Revoir ce film du haut de mes 18 ans, soit près de 10 ans après avoir vu pour la première fois ce film, pan entier de mon enfance cinématographique dont les images, les émotions m'auront accompagné sans que vraiment je ne m'en rende compte durant toute ma jeunesse, n'aura peut-être pas été la meilleure idée du siècle.
Car on en découvre, avec l'esprit critique et la perte de l'insouciance qu'amène avec lui l'âge adulte, le vide scénaristique et l'insuffisance exagérée du jeu des acteurs, tout autant que la morale bateau et la densité d'action express (le film dure moins d'une heure quinze !). Mais on en redécouvre aussi certains détails (tout l'univers miniaturisé du héros), certains personnages cultes (on passera sur l'insupportablement gentil Stuart pour préférer le faible et snob Snowbell) et les effets spéciaux encore aujourd'hui réussis. Et on applaudira les qualités de doublages de la version française (la voix reconnaissable de Snowbell, encore lui, la douceur de celle pour le coup méconnaissable d'un Antoine de Caunes en Stuart, et la voix toujours ténébreuse d'un Richard Darbois impérial en aigle manipulateur) avant de danser sur I'm Alive de Céline Dion durant le générique, expédié à la vitesse d'un épisode de série.