Dans le genre alignement de clichés, sexe, drogue, politiques et mafieux suburra s'enfonce allégrement dans les plus beaux clichés du genre. Quel est le propos de ce film? Que tout est lié? Du pape à la racaille, du politique à la pute, tout tourne en boucle. La démonstration ne convainc pas un seul instant car le scénario enfile les perles les unes derrière les autres sans aucune subtilité. Le politique est un partouzeur qui aime se défoncer en compagnie de putes, dès la mise en situation on sait exactement ce qu'il va se passer dans cette chambre. Le réalisateur n'arrive pas à surprendre ni à apporter le moindre suspens à son histoire. Il dose mal son récit tout comme son image qu'il veut esthétique, mais tout est trop lisse et trop bien cadré, pour un rendu auquel il manque une dose de naturel. On sent absolument toutes les intentions voulu, mais elles sont trop mécanisées pour arriver à faire mouche.
Suburra a certes une vraie matière et un vrai sujet, mais son réalisateur ne propose rien de neuf en matière de scénario et de mise en scène. Mais pire le metteur en scène n'a pas peur de flirter avec les plus grosses évidences associées à la politique véreuse qui gangrène l’Italie qu'a fabriqué Berlusconi. Malheureusement le propos est bien trop loin de dénoncer comme le voudrait son réalisateur, car il ne sait pas faire comme il le faudrait. Ce sujet a besoin de subtilité tout en ayant une dose de complexité et ici on ne propose que les évidences les plus convenues liées aux personnages, ça ne marche pas. Tout ça donne un film tiède qui voudrait mais n'arrive à pas grand chose.