La Suburra est un quartier malfamé de Rome. L’État, le Vatican et la Mafia y sont impliqués dans la réalisation d’un ambitieux projet immobilier. Une suite d'accidents vont faire s'enrayer la mécanique: la Suburra va sombrer et les hommes tomber...
Stefano Sollima, auteur de l'excellent ACAB (All cops are bastards), portait d'une brigade de gendarmes mobiles destinée à lutter contre les supporters de foot ultra, réalise avec Suburra un film puissant et très sombre.
Suburra dresse le portrait d'une Italie corrompue jusqu'à la moelle dans laquelle le Vatican, les politiques et les mafias jouent un jeu dangereux et meurtrier. Le film tisse habilement sa toile autour d'une partie fine qui tourne mal et d'une acquisition de foncier délictueuse. Tout se télescope et tourne en jeu de massacre, un jeu assez jouissif pour le spectateur.
Il faut reconnaitre qu'il n'y a pas grand monde à sauver dans cette fresque effrayante, tellement effrayante que l'on perçoit que l'on est peut être pas si loin de la réalité. Certains personnages sont remarquables: le "boss" des gitans, Manfredi, ou "le Samourai", très discret mais tellement impitoyable.
A noter une bande originale inspirée composée essentiellement de morceaux du groupe français de musique électronique M83. Le casting est également très bon avec notamment Pierfrancesco Pavino vu dans ACAB et le très bon Romanzo Criminale.
Ma note: 7/10