Voila que Snyder nous pond un scenario et sa première œuvre originale est pour ainsi dire un sacré petit nanar.
Ayant la prétention de nous refaire un Brazil sous LSD, sorte d'erzatz vidéoludique où des poitrines féministes montées sur escarpins tentent de s'échapper d'un asile cabaret en poutrant du mob, Snyder ne nous donne pas les cartes pour y croire une seconde.
La mise en scène putassassière mêlant esthétique et construction d'un clip d'une heure et demi faisant l'apologie des jeux vidéos est complètement indigente. Il n'y a aucun enjeu et les personnes ayant de vagues connaissances des références du Zack comprendront le déroulement et la construction du film dés l'introduction qui est soit dit en passant le moment le mieux fagoté.
Tout cela aurait pu être une nouveauté formelle en soi mais force est de constater que "Sucker Punch" est hautement symptomatique des excès puberts avec lesquels Snyder jouait avec brio jusqu'à présent. L'homme ne marche plus sur le fil du rasoir, il est tombé et s'est méchamment amoché en route.
Dommage car le coté buddy movie badass féministe était tentant, mais ce rape and revenge sent plus le fantasme boutonneux en rut que la poudre à canon. Tarantino à dans le genre fait bien mieux avec "Death Proof".