Petit défouloir entre filles
Ça faisait longtemps que je m'étais pas fait un ciné, j'ai décidé de m'y remettre. Petit tour au CE au boulot pour récupérer quelques places à moindre coût et c'est parti.
Premier film à l'honneur de cette renaissance : Sucker Punch.
En tant que professionnel de l'image, je ne suis pas resté insensible au traitement très visuel aperçu dans la bande annonce. Et ayant adoré 300, en particulier pour son aspect graphique, je me suis dit que même si le scénario n'était pas d'enfer, je me ferais au moins plaisir aux mirettes.
Le début du film place le décor et met en place le contexte qui va permettre à l'héroïne torturée de nous emmener dans des mondes fantastiques. Enfermée dans un asile psychiatrique, elle s'échappe de l'enfer par la danse, qui l'emmène dans un univers parallèle.
Première plongée dans son monde face à un trio de samouraïs mécaniques. Je kiffe. Sensible aux cultures asiatiques dans toutes leurs formes, le décor planté dans un temple enneigé fait rêver.
Petit retour à la "réalité". Elle monte un plan avec ses camarades pour s'enfuir de cet asile et les retrouve ensuite dans sa deuxième danse.
Cette fois dans un univers emprunt de seconde guerre mondiale, face à des ennemis déshumanisés, articulés par des mécanismes d'horlogerie. L'univers est super classe là encore et mélange différents genres, avec une mention spéciale pour le mécha au lapin rose.
Puis c'est là que ça se gâte. Alors qu'on aurait pu s'attendre à visiter un nouvel univers à chaque nouvelle danse, toutes les futures plongées auront lieu dans des univers visuellement identiques. Plus aucune surprise visuelle n'aura lieu.
Bref même si j'ai adoré les images, elles apparaissent vite redondantes et le scénario ne viendra pas tirer le tout vers le haut.
Une bonne expérience, mais loin d'être mémorable.