On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre
Vous connaissez le dicton : on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. Voilà qui résume parfaitement Sucker Punch.
J'admire Zach Snyder pour l'ensemble de son œuvre, mais soyons objectif deux minutes : Sucker Punch fait rêver autant qu'il frise le ridicule (et là c'est sérieux, c'est un geek qui vous parle).
Commençons par le côté positif : l'unique but est bien évidemment d'en prendre plein les mirettes. Heureusement, ça marche. Chaque scène d'action procure un sentiment de jouissance extrême, et le film vaut son pesant de cacahuètes rien que sur la séquence du train. Un pur plaisir de geek donc, qui en aura pour son argent.
Si nous sommes à deux doigts de l'extase, c'est parce que visuellement, c'est vraiment très beau. Et de ce côté-là, c'est certainement le film le plus abouti du réalisateur . Les contrastes entre les couleurs obscures et les couleurs flashy de nos jolies damoiselles sont saisissants.
D'ailleurs, côté casting, c'est la cerise sur le gâteau : les jeunes actrices apportent un vent de fraicheur indéniable et déballent leurs compétences avec une aisance remarquable.
Zach Snyder avait donc tous les éléments à disposition pour réaliser le film parfait, mais malheureusement deux points noirs sont venus briser nos espérances.
D'une part, le scénario est complètement bidon ; même ma demi-sœur de 12 ans a plus d'imagination. Récupérer 5 objets pour obtenir la Liberté, blablabla... Non mais chatouillez-moi sous les bras que je rigole deux secondes. Je pensais que ce genre d'histoire archi-kitch et téléphonée était enterrée depuis belle lurette.
Et d'autre part, les dialogues sont d'une platitude désarmante. J'ignore qui s'est chargé du script (en fait, si, c'est Kimi Webber, mais je ne le connaissais pas), mais en tout cas tout cela manque cruellement de profondeur et de conviction. Les paroles du Sage sont juste ultra ridicules.
Bref, pour résumer (merci quand même d'avoir lu ma critique entièrement) : on s'éclate dès que Baby Doll se met à fermer les yeux et à danser, et on s'ennuie ferme quand nous sommes dans la réalité.
Tout ça pour dire que j'attends toujours le film suprême pour geek, qui soit capable de nous emmener au septième ciel.