Amos Kollek prétend avoir écrit le film après avoir vu une femme montrer ses seins à un inconnu dans un parc de Chelsea, à New York.
A partir de cette image, il a essayé d'extrapoler quelle vie elle pourrait bien mener pour en arriver là.
Tout en nuance, il dresse le portait d'un femme définitivement seule, attirée par le vide, mais qui continue malgré tout à se mettre en scène au quotidien, pour ne pas perdre la face. Les rencontres et les mains tendues n'y feront rien, Sue disparaît un peu plus chaque jour, sans faire de bruit, sans même oser déranger les gens qui tiennent à elle.
Kollek film si bien l'errance et la solitude urbaine que le film ressemble parfois à un tableau vivant d'Edward Hopper, avec ses cafés vides et ses personnages perdus, broyés par la dimension excessive de la ville.