Tout ça pour ça ? Vraiment ?

Si je ne me trompe, la promotion de Suicide Squad a duré environ un an. Un an à être matraqués de bandes-annonces nous promettant "un film de super-héros pas comme les autres" avec des super-vilains bien méchants auxquels ont va s'attacher. Saupoudrez le tout d'un peu de folie sympa et vous avez ce qu'on nous avait promis avec Suicide Squad.
Donc personnellement, dans toute ma naïveté légendaire, j'étais vraiment hypée. Comment un projet aussi prometteur pourrait-il être mauvais ?

Puis le film est sorti, les premières critiques ont commencé à tomber et c'était pas joli-joli. Mais j'essayais néanmoins de rester confiante en me disant "meuh non, c'est juste du bashing non mérité".

J'avais. Tort.

Ne vous méprenez pas, contrairement à beaucoup je n'ai pas trouvé Suicide Squad mauvais, mais je l'ai trouvé... pas très bien.

Vu que j'ai la flemme de faire quelque chose de rédigé, je vais vous lister tous les points négatifs qui personnellement, m'ont beaucoup marquée :
- Le montage. Ce film est monté comme une bande-annonce. Une bande annonce de 2h. C'est long.
- Will Smith. Je l'aime bien mais son problème c'est qu'il fait systématiquement du Will Smith et que dès qu'il est là, il prend toute la place. Mec, laisse un peu de place pour les autres persos, t'es pas tout seul !
- Du coup beaucoup de personnages manquaient cruellement de développement. Ils sont là et puis point barre, ils sont là. Tout le monde s'en fout.
- Le personnage d'Harley Quinn. Ce perso a été écrit avec le cul. Je me souviens d'avoir lu quelques comics Harley Quinn et sa folie s'exprime en grande partie à travers sa violence et son impitoyabilité (j'ai vérifié, ça se dit). Dans Suicide Squad, même si elle a quelques moments cools, elle a été globalement reléguée au simple rang de side-kick rigolo de Will Smith.
- La relation Joker/Harley Quinn. Elle a été grandement adoucie et romantisée. Si mes souvenirs sont exacts, dans les comics, bien qu'Harley Quinn soit follement (au sens propre) amoureuse du Joker, ce n'est pas réciproque. Il ne l'aime pas, pour lui elle est plus un jouet utile. Il ne faut pas oublier qu'à la base, il l'a manipulée pour obtenir sa liberté et c'est ce qui l'a faite basculer dans la folie. Leur relation relève plus d'un syndrome de Stockholm bizarre que de l'amour. Et ceci a été plus ou moins occulté dans Suicide Squad, afin de rendre leur relation plus belle. Alors oui, c'est beau, j'ai trouvé leurs moments émouvants, mais à la base c'est pas ça la relation Joker/Harley Quinn (spéciale dédicace à toutes les gonzes qui vont fantasmer sur cette relation sans voir tout le côté tordu caché derrière. C'est du même niveau que celles qui pensent que la relation entre les deux protagonistes de "50 Shades of Grey" est "trop romantique ♥").
- Le vide du scénario. Alors je n'ai pas lu les comics Suicide Squad donc je ne sais pas si c'est entièrement la faute du film, mais vraiment, c'est creux.
- Du coup pour compenser, ils ont mis de l'action. Beaucoup. Tout le temps. Sérieusement, 2h de pan-pan-boom-boom, c'est long et pas intéressant. Ce qui a pour conséquence que le film ne se pose presque jamais. Que ce soit au niveau du montage qui est trop clipesque ou bien de l'action qui ne se résume qu'à des tirs, des bagarres, et des explosions, le film prend trop rarement le temps de ralentir les choses. Alors qu'ils auraient pu utiliser ce temps pour développer les personnages, ils ont préféré combler le vide du scénario par de l'action pas intéressante. Dommage.

Il y a quand même des points positifs, comme le design des personnages ou bien certains plans vraiment bien foutus et marquants. Mais voilà, on nous avait promis un film de super-héros "pas comme les autres", avec des méchants auxquels on s'attache, et bin c'est raté.

Et ça me fait vraiment mal aux fesses de le dire parce que j'étais franchement hypée par ce film à la base et puis j'aimerais bien que DC défonce tout au cinéma. M'enfin.

Donc même si je n'ai pas détesté Suicide Squad, mon bilan à propos de ce film est un bon gros "MEH". Et ça ne me fait pas plaisir de le dire.