SULLY de Clint Eastwood

Sully est le pilote qui réussit à sauver passagers et équipage d’un Airbus A320 en le posant sur l’Hudson river. La rencontre avec un groupe d’oiseaux a anéanti ses réacteurs quelques temps après son décollage d’un aéroport de New-York. Il dispose de peu de temps pour prendre une décision. Ce que lui propose le sol lui parait impossible. Il décide seul de finir dans le fleuve.
L’histoire est connue, la rapporter serait banal. L’intérêt du film repose sur l’enquête des autorités de l’aviation civile pour déterminer si son action est conforme à la règlementation.
Sully va donc être jugé par des bureaucrates qui vont rassembler contre lui des informations et des données et procéder à des simulations. Lors de la scène finale, il balayera tout ce qu’ils lui opposent. Le film se déroule autour de l’affrontement entre les certitudes des bureaucrates et l’individu seul dans une configuration exceptionnelle. On retrouve le thème de l’inspecteur Harry chargé de combattre le crime et empêché par la bureaucratie policière. Le film n’est pas éloigné de « Moi, Daniel Blake » de Ken Loach. La bureaucratie pour conserver son pouvoir est prête à broyer les hommes.
Une référence au 11 septembre. Sully imagine son avion percuter des tours. Le réalisme est saisissant...