Pitch et emballage plus qu'attirant puisqu'il s'agit d'un film "à la Amblin" (avec vraiment tout l'attirail 80's), mêlé à une histoire de serial killer, les gamins à vélo de la tendre banlieue locale soupçonnant le flic idéal du coin d'être en fait le serial killer que tout le monde recherche. Il y a ce petit côté "Fenêtre sur Cour" avec ces gamins qui espionnent continuellement le flic jusqu'à ce que les deux histoires se croisent pour de vrai. Alors il y a tout ce qu'on attend dans ce genre de film, c'est d'ailleurs 100 fois mieux que l'horrible série marketing-geek Stranger Things parce qu'ici l'univers est crédible (il n'y a pas de posters des Gremlins dans toutes les chambres, quoi), mais il n'y a rien de plus que ce qu'on attend, justement, et c'est là le problème. Abrams réussissait à transcender le genre dans le chef-d'oeuvre qu'est "Super 8", ici le collectif montréalais RKSS parvient à boucler sa petite intrigue de manière assez scolaire et livre un film qui est certes digne du genre mais qui, en arrivant 40 ans après, se devrait de poser un regard sur le genre pour en proposer une réflexion contemporaine, ce qu'il ne fait pas. Dommage. Malgré tout, Summer of 84 est accompagné d'une BOF absolument magistrale, de la synth pop comme à l'époque mais vraiment excellente, signée par le duo québécois Le Matos (sic), j'ai réécouté plusieurs fois le disque et c'est de très bon niveau, donc rien que pour ça, je suis content d'avoir vu le film.