Introduce a Little Anarchy
Pour une fois, Spike Lee ne rabâche pas ses sujets qui reviennent souvent au cinéma comme la place des noirs au sein de la communauté américaine. Non, pour cette fois Spike Lee préfère prendre une poignée d'acteurs blancs et de porter son sujet sur la vadrouille du Fils de Sam lors d'une grande canicule à New-York.
Aux premiers abords, je pensais découvrir un thriller sur la folie meurtrière de Sam, mais au final, le film raconte l'histoire d'un groupe d'amis d'un quartier de New-York étant confronter comme tout les autres à ce fait-divers sans pouvoir forcément agir. Et au final, Sam devient juste un prétexte, ou plutôt, un arrière fond plutôt que le sujet principal du film. On suivra donc ce groupe d'amis à travers leurs histoires où Spike Lee va en profiter pour nous faire une analyse de la société en évoquant de nombreux sujets qui peuvent faire débat comme l'homophobie, les punks et leur look décalé qui laisse place à n'importe quel préjugé qui va aller jusqu'à l'intolérance et l'auto-justice aveugle pouvant se faire désirer dans la peur. Mais le film piétine dans ce domaine et on a l'impression de ne jamais avancer dans l'histoire.
New-York est censé être en pleine canicule, l'une des plus fortes que la Grosse Pomme ait connu, mais on ne la ressent pas. Ou du moins, que pendant deux minutes. Tout comme l'ambiance qui était maîtrisé au début, avec cette peur de l'inconnu, la peur de la nuit, la panique, le chaos qui s'installe ainsi que la paranoïa qui sera vite délaisser au final alors que cela était plutôt bien maîtrisé au début.
Au final, Summer of Sam est un drame social, évoquant de nombreux sujets qui peuvent faire réfléchir mais malheureusement, le film se montre ennuyeux et accumule les longueurs ce qui fait naître une certaine lassitude chez le spectateur qui finira par bailler au bout d'une heure.