Musique enjouée sur fond de réalité

Années 70.
On parle constamment de la guerre du Vietnam aux infos mais Jerry, passionné de guitare (Michael Douglas [qui à l'époque ressemblait beaucoup à Mark Hamill]) s'en moque et espère faire des études de musique.

Dans un de ses tout premiers rôles, Michael Douglas joue le rôle d'un jeune homme en conflit constant avec son père Herb (Jack Warden) qui veut contrôler l'avenir de son fils en voulant lui imposer un futur dont il ne veut pas alors que Jerry veut sa propre voie en tentant de vivre sa passion.

Chose intéressante, "Summertree" est produit par le père du jeune acteur, le regretté Kirk Douglas considéré comme étant le dernier acteur de l'âge d'or hollywoodien.
Le fait que Jerry et son père soient en conflit constant sur l'avenir du jeune garçon peut-t-il être vu comme un écho au fait qu'à ses débuts, Michael Douglas n'avait pas du tout été encouragé par son père à suivre une carrière d'acteur ce dernier étant allé même jusqu'à lui dire qu'il ne pourrait peut-être jamais l'être?

Revenons au film. Au fil de l'histoire, alors que l'avenir de Jerry semblait incertain mais restait optimiste, la réalité des snobs et une série de malchances due au contexte de la guerre du Vietnam
fera que ses espoirs d'avenir seront très difficiles à atteindre. Bien plus qu'il ne le pense.

Autant le dire tout de suite, ce film a beau avoir souvent été défini comme une comédie dramatique, on rit peu et on pleure beaucoup au visionnage. Ici, le film n'est pas ancrée comme un produit de son temps qui aurait mal vieilli mais utilise son époque pour en montrer les drames et ses conséquences plus que douloureuses.
Oui, on sent les seventies dans les coiffures et les guitares mais on entend seulement quelques chansonnettes inachevées mi-joyeuses/mi-tristes loin de ces films légers lointains avec des représentations de hippies stéréotypées et de la drogue plein l'écran.

On peut donc dire que le film semble volontairement avoir été fait pour sembler mal vieillir alors qu'il montre les horreurs d'un temps lointain non pas pour nous dire qu'on est chanceux que ce soit fini mais que ces atrocités peuvent recommencer à tout moment gâchant les vies de millions de personnes et que cela sera/est encore possible dans n'importe quelle époque; peut-être même
éternellement.
Surtout quand on sait que, de nos jours, il y a encore d'horribles guerres tuant ignoblement des tas d'humains dans le monde.