Sunod s’inscrit dans cette vague de films où l’horreur et l’émotion sont étroitement liées. Bénéficiant d’une réalisation solide qui évite le tape à l’oeil et d’une interprétation très solide de ses actrices, le métrage saura retenir l’attention du spectateur grâce à son histoire, ses scènes anxiogènes sans aucun jump scare et une esthétique très soignée.
Dans les mêmes couleurs et atmosphère que le très bon et sobre The Promise, Sunod met en vedette une femme dont la jeune fille, malade du cœur, est hospitalisée. Pour tenter de s’en sortir avec les nombreux frais médicaux, elle décroche un emploi dans un centre d’appel et va rapidement ce rendre compte que le bâtiment abrite une présence surnaturelle.
Incarnant Olivia la mère, Carmina Villaroel offre une très bonne performance et c’est d’ailleurs sa 2e collaboration avec le real, puisqu’ils avaient déjà travaillés ensemble sur le film The Road en 2011. Étonnant qu’une aussi bonne actrice n’ait qu’une aussi maigre carrière avec seulement 3 films au compteur !
Pour jouer sa fille, la jeune Krystal Brimner donne vie à un personnage attachant puis mystérieux. L’alchimie entre les deux actrices fonctionne parfaitement.
Kate Alejandrino joue Mimi, une femme qui va se lier d’amitié avec Olivia, étant son opposé : plus joyeuse et extravertie, elle ne sera jamais agaçante ou trop envahissante et se révèle vite un personnage secondaire plutôt attachant.
Un casting quasi exclusivement féminin, le seul rôle masculin se révélant sans grande surprise nocif pour nos héroïnes.
Oppressant par son ambiance et ne cédant jamais à de grossiers effets pour faire naître la peur, plutôt original dans le déroulement de son intrigue, Sunod est une réussite quasi totale, nous mettant face au combat d’une mère pour sa fille, prête à tous les sacrifices y compris les plus douloureux.
A noter une séquence un peu trop brève malheureusement, dans le monde des esprits à esthétique intéressante mais hélas survolée.