Super par loval

"Super", c'est un superlatif, mais c'est aussi la dernière réalisation de James Gunn ("Slither"). L'histoire se rapproche sensiblement de "Kick Ass", car elle se focalise sur un loser qui vient de se faire larguer par sa femme et qui décide, après avoir reçu un message divin, de combattre le crime sous toutes ses formes, et de récupérer sa douce moitié, redevenue droguée. Gunn se distingue finalement passablement du film pré-cité, déjà en intervenant moins sur la condition de loser et de geek (ici beaucoup moins abordée), mais aussi en développant son récit sur d'autres horizons. La réussite du film repose sur son traitement, qui évite les clichés ou les détourne pour provoquer le rire (on rigole beaucoup pendant la projection), ainsi que sur la qualité de tous ses personnages, incarnés par des acteurs en grande forme (Rainn Wilson, Kevin Bacon, Liv Tyler, Ellen Page). Cette dernière surprend et fait plaisir à voir dans ce rôle plus atypique qu'à l'accoutumée, où elle se laisse complètement aller pour signifier un personnage loufoque au possible, assurant le rire à plusieurs reprises. Enfin, le film essuie également de nombreux passages gores et violents, souvent dans un esprit cartoonesque – telles que le prouvent les explosions finales –, qui évite ou intègre savamment des images de synthèse. Une fois de plus, Gunn réussit à nous offrir une bonne barre de plaisir qui, sans se prendre au sérieux, assure un spectacle de qualité.