J’avais trouvé l’argument de départ marrant mais les 10 premières minutes m’avaient vu déchanter, à tel point que je m’étais demandé si j’allais continuer. Bon, l’objectif n’est pas la légèreté ni la poésie, dans les situations comme les dialogues, même si certains sont bien tournés, comme quand Pascal (joué par Vincent Moscato) nous dit : « Le coma éthylique, on n’en meurt pas toujours. De temps en temps, seulement. C’est comme les accidents de chasse ! ». L’ode au Sud-Ouest et à ses traditions, la ruralité, le rugby, la bonne bouffe et les bouilleurs de cru n’a pas non plus le côté aérien d’une plume qui virevolte dans le vent et accumule un peu les clichés. Ce qui sauve pour moi ce film, ce sont d’abord ses comédiens et comédiennes, en particulier ces 2 principaux, les jeunes Pierre Gommé et Nina Poletto, vraiment justes et qui s’en tirent très bien. A la fin, ils sont même très touchants, la "grande brindille" face au "Bulldozer" comme elle est surnommée. C’est le véritable atout de ce film. Et puis ils sont entourés par Moscato, Barbara Schulz et même Jean Lassalle dans le rôle du grand-père ! Il faut le voir s’en prendre aux députés de Paris qui ont interdit les alambics !!! Bonne idée finale quand le vin se répand dans le réseau d’adduction d’eau et que tout le monde en ouvrant le robinet peut remplir ses bouteilles voire des bidons entiers ! Laissez donc passer le début pour découvrir une comédie rurale pas inoubliable ni politiquement correcte (tant mieux après tout) mais qui se révèle au-moins sympathique, ça n’est déjà pas si mal.