Après Super Size Me, documentaire qui dénonçait la malbouffe, Morgan Spurlock parle de la publicité dans les médias, en particulier dans les films. Et pour ce faire, il va jusqu'à demander à des sponsors de financer son film en échange de publicités et autres placements de produits ! Aussi incroyable que ça puisse paraitre, il va avoir un budget de 1,5 millions pour faire The greatest movie ever sold sans aucun apport personnel.
Morgan Spurlock se rangerait dans la même catégorie que Michael Moore, à savoir que c'est davantage un pamphlétaire qu'un réel documentariste, mais à la différence que lui est en quelque sorte l'expérience de son film.
On y parle à la fois de la publicité, et des méthodes parfois surprenantes qu'ont les annonceurs pour attirer les clients (jusqu'à des ondes qui rentreraient dans notre cerveau ou des banderoles dans des lycées) qui semblent de plus en plus n'avoir aucune limite pour faire passer leurs messages. En parallèle de ça, Morgan Spurlock rencontre des gens qui travaillent dans le cinéma (dont Peter Berg et Brett Ratner), des publicitaires, et ses sponsors (de marques quasiment inconnues en France) qui ont l'air de se laisser convaincre facilement, sans doute amusés de la folie douce du bonhomme. Et sans compter de la gigantesque pub que ça leur fait.
Par contre, c'est dommage qu'on ne voit quasiment très peu d'extraits de films avec des placements de produits flagrants. Ils y sont surtout au début, comme les célèbres Converse qu'on voit dans I Robot.
Le film enfonce souvent des portes ouvertes, mais il y a un passage assez étonnant à Sao Paulo où Morgan Spurlock découvre qu'à la suite d'un décret, il n'y a aucun affichage publicitaire en ville, laissant la ville vierge de pollutions visuelles !
C'est assez drôle par moments, mais au fond, c'est assez flippant sur l'intrusion de la pub dans nos vies. Heureusement que sur Internet, Adblock existe...